Remco Evenepoel a remporté samedi la 5e étape du Tour de Grande-Bretagne, sa course de reprise depuis son abandon en juillet dernier sur les routes du Tour de France. Cependant, la joie a failli être de courte durée.
A 1500 mètres de la ligne d'arrivée, le Belge, agacé de voir Pavel Sivakov, Afonso Eulalio et Oscar Onley creuser un léger écart sur le groupe des favoris, s’est retourné pour demander un relais afin de ne plus assurer seul la poursuite. N’ayant pas été suivi dans son effort, il a soudain freiné brutalement, une manœuvre dangereuse, surtout pour Mathys Rondel (Tudor), bien calé dans sa roue et proche de la chute.
Pour ce geste, Evenepoel aurait très bien pu écoper d’une sanction en secondes, ce qui l’aurait privé de la victoire d’étape, le Belge ayant réglé au sprint Thomas Gloag et Oscar Onley, arrivés dans le même temps. Finalement, le coureur de la Soudal Quick-Step a seulement reçu une amende de 100 francs suisses ainsi qu’une pénalité de 10 points au classement UCI. Aucun carton jaune n'a été attribué.
S’il a certes été peu sanctionné, Remco Evenepoel n’a pas échappé aux critiques, que ce soit sur les réseaux sociaux ou de la part des spécialistes de la petite reine, à l’image de Philippe Gilbert, qui a recadré son compatriote dans l'émission «Dans le peloton» sur la chaîne RTL Sports.
«Il y a des règles dans le peloton. On ne freine pas devant un adversaire. Surtout dans le final. La route est assez large. On ne freine pas devant l’adversaire, parce qu’on met en danger les autres. Les commissaires ont été très cléments», a déclaré le champion du monde 2012, visiblement mécontent de l’attitude de Remco Evenepoel, un leader au tempérament parfois bouillant.
(roc)