Le ski suisse a récupéré le précieux sésame qui lui manquait
Les quotas sur le front de la Coupe du monde ne sont pas figés. Bien au contraire, ils sont révisés plusieurs fois au cours de l’hiver.
Mardi, de nouveaux ajustements ont été apportés, et un détail retient l’attention: la Suisse a décroché un huitième quota en slalom, qui était manquant depuis plusieurs mois.
Cette augmentation du contingent est liée à l’excellente performance de Matthias Iten, dimanche à Val d’Isère. Dossard 61 sur le torse, le Zougois de 26 ans s’est qualifié de justesse pour la deuxième manche, avant d’opérer une impressionnante remontée. Il s'est finalement classé 10e, marquant ainsi ses premiers points pour son septième départ en Coupe du monde. Iten a aussi intégré le top 60 des spécialistes du virage serré (49e), et c’est précisément pour cette raison que les slalomeurs suisses ont obtenu le quota qui leur faisait défaut.
Chez les hommes, chaque fédération importante dispose d’une place fixe pour chaque course, à laquelle peuvent s’ajouter jusqu’à sept tickets supplémentaires. Ceux-ci sont attribués dès qu’un athlète figure parmi les 60 meilleurs mondiaux d’une discipline. En slalom, Loïc Meillard, Daniel Yule, Ramon Zenhäusern, Marc Rochat, Luca Aerni, Tanguy Nef et donc Matthias Iten en font partie.
Ce total de huit quotas était déjà atteint en géant, super-G et descente. Désormais, le compte est également bon en slalom. Cela faisait depuis la fin de la saison 2023/2024 que l’équipe masculine de ski alpin n’avait plus fait le plein dans les quatre disciplines à la fois.
Bien sûr, la Suisse aligne régulièrement plus de huit coureurs en géant, super-G et descente. Mais cela n’est plus lié aux quotas collectifs. Ces places supplémentaires sont attribuées selon les précédents résultats en Coupe d’Europe: elles sont nominatives et donc intransférables.
Swiss-Ski n’a pas encore communiqué sa sélection pour le slalom d’Alta Badia, lundi. On peut néanmoins s’attendre à ce que Sandro Simonet, troisième de l'épreuve de Chamonix en 2021, soit appelé. Le Grison de 30 ans, qui n’a plus couru au plus haut niveau depuis février 2024, a récemment signé une cinquième place à Levi en Coupe d’Europe. Mais le ticket pourrait également revenir à un garçon plus jeune et prometteur, comme Joel Lütolf (cinq départs en Coupe du monde), surtout que Simonet a été éjecté des cadres de Swiss-Ski et se bat désormais pour son propre compte.
