Abdoulaye Touré adore faire des panenkas, un geste audacieux et risqué consistant à piquer son ballon afin de piéger le gardien adverse sur penalty. Il en a souvent fait durant sa carrière, mais elles étaient en général préméditées. Celle de samedi est venu sur le coup, à chaud.
«Au départ, j'avais une autre idée en tête, a reconnu le buteur dans L'Equipe. Mais le gardien a essayé de me chambrer, il ne faisait que m'insulter. Donc je me suis dit que pour lui clouer le bec, une panenka c'était pas mal.»
Encore fallait-il la réussir. Mais Abdoulaye Touré a trop d'expérience dans cet exercice pour gâcher une telle occasion. «C'est quelqu'un qui a beaucoup de sang-froid, il ne laisse rien au hasard, a rendu hommage son entraîneur. Il travaille très souvent les penalties à l'entraînement avec beaucoup de sérieux. C'est un geste très bien réalisé de sa part.»
Tout a été plus simple ensuite pour Touré et ses coéquipiers, qui ont doublé la mise pour l'emporter 2-0. Un succès qui leur permet de prendre leurs premiers points de la saison et qui laisse les Stéphanois sans la moindre unité après deux journées de Ligue 1.
Pour la petite histoire, le gardien chambreur (Gautier Larsonneur) a reçu un carton jaune de la part de l'arbitre pour son comportement ayant précédé le penalty d'Abdoulaye Touré, qu'il ne fallait pas énerver dans l'un de ses exercices préférés.
(jcz)