Leader incontesté du genre grâce notamment à ses licences (véritables noms des joueurs, des équipes, des stades, des compétitions...), Fifa est développé chaque année par l'éditeur américain Electronic arts (EA) depuis 1993. Avec un succès florissant: le jeu s'est écoulé à plus de 325 millions d'exemplaires, selon des chiffres publiés par EA début 2021, ce qui en fait la simulation sportive la plus vendue de l'histoire.
Mais Electronic arts et la Fédération internationale ont annoncé en mai dernier avoir mis un terme à leur partenariat. Plusieurs médias avaient rapporté que la Fifa avait demandé que l'enveloppe allouée par EA pour l'utilisation de son nom soit relevée de 150 à 250 millions de dollars. Déjà insatisfaits du partenariat avant cette nouvelle demande, les dirigeants d'Electronic arts ont décidé d'y renoncer et de changer le nom du jeu pour l'édition 2024, alors qu'il a dégagé, en quasiment 30 ans, plus de 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires selon le New York times.
Malgré ce changement, EA a conservé ses accords avec l'ensemble des autres ligues et fédérations qui lui permettent de proposer de choisir parmi plus de 19 000 joueurs existants.
Symbole de la montée en puissance du foot féminin, les équipes féminines de clubs engagés dans les championnats anglais et français font leur apparition dans le jeu. Pour la première fois, une joueuse est également mise en avant sur la jaquette du jeu, l'Australienne de Chelsea Sam Kerr, présente au côté de la star du PSG Kylian Mbappé.
Pour remplacer le journaliste de Canal+ Hervé Mathoux, voix française historique du jeu, EA a misé sur Omar Da Fonseca et Benjamin Da Silva, duo de commentateurs de beIN Sports connus du grand public pour leurs envolées lyriques sur le foot espagnol et certaines «punchlines» devenues cultes.
Plébiscitées par les fans du jeu, à coups de pétitions sur internet pour réclamer leur présence, les deux nouvelles voix de Fifa ont travaillé pendant près d'un an pour enregistrer chaque nom de joueurs, descriptions d'actions ou encore de buts virtuels.
«Il fallait tout refaire», raconte Benjamin Da Silva. «C'était deux-trois-quatre sessions d'enregistrements par semaine, qui duraient parfois six heures. Il y avait des sessions seul et en duo, avec un directeur artistique qui nous guidait sur l'intonation, le tempo qu'il fallait avoir.»
Quelques couacs ont été signalés cette semaine par des joueurs qui ont eu accès à Fifa 23 avant tout le monde grâce à l’édition «ultimate». Ceux qui découvriront le jeu ce vendredi espèrent qu'ils seront réparés, parce qu'ils n'ont pas prévu de faire autre chose ce week-end!
(ats)