«Plus de haute technologie dans le saut à ski»: tel est l'intitulé du communiqué de la Fédération internationale de ski, partagé vendredi à l'issue des réunions automnales de l'instance à Zurich.
Le saut à ski est connu pour être une discipline tournée vers les hautes technologies. Le focus est par exemple régulièrement mis sur les combinaisons et leur matière, car elles peuvent faire en vol de grandes différences. Nous évoquions la saison dernière à ce sujet l'utilisation par la FIS d'un scanner 3D, permettant de mesurer efficacement les athlètes et de modéliser les tenues.
Ces dernières vont désormais être dotées de puces NFC. «Chaque combinaison est composée de plusieurs pièces individuelles. Les combinaisons ou ces pièces individuelles seront équipées pour la première fois de puces NFC, à partir de l'hiver prochain, aussi bien lors des épreuves de Coupe du monde qu'à l'occasion des grands événements internationaux», a détaillé l'instance.
Les puces de la FIS – basées sur la technologie NFC pour near-field communication ou communication en champ proche en français, technologie que l'on retrouve dans la vie de tous les jours avec le paiement sans contact – ont pour but d'identifier avec précision les combinaisons des athlètes, afin de les limiter drastiquement.
La Fédération internationale de ski souhaite en effet restreindre le nombre de tuniques par athlète et par saison. Les sauteurs seront désormais limités à l'utilisation d'une seule combinaison par compétition. Ils pourront en porter jusqu'à un maximum compris entre deux et dix cet hiver en fonction de la fréquence des sauts et de leur calendrier sportif personnel.
Cette volonté de réduire le nombre de combinaisons est d'abord liée à l'équité sportive. Les nations n'ont pas les mêmes moyens et certains sauteurs sont plus limités que d'autres avec leur matériel particulièrement onéreux. Mais il y a d'autres raisons à cela, explique Sandro Pertile, responsable du saut à ski à la FIS, toujours à l'affût d'innovation, lui qui, en début d'année, se disait ouvert à la création d'un tremplin mobile de 150 mètres pour amener le saut à ski dans de nouvelles contrées.
C'est donc pour toutes ces raisons qu'il y aura des puces NFC sur les différents éléments des combinaisons de saut à ski, dès l'ouverture de la Coupe du monde à Lillehammer en Norvège en novembre prochain. Un maximum de dix combinaisons: on ose à peine imaginer la réaction des footballeurs professionnels si ceux-ci devaient être limités à quelques jeux de maillots par saison.