Invité à expliquer sa victoire contre Stefanos Tsitsipas, mercredi au 2e tour de l'US Open, Dominic Stricker a répondu, amusé, qu'il n'avait «pas changé quelque chose de fou».
De fait, le Bernois s'est imposé en cinq sets face au Grec (7-5 6-7 6-7 7-6 6-3), au terme d'un très long combat (4h04). «J'ai aussi été extrêmement fort mentalement», a-t-il ajouté. Stricker est en effet toujours resté calme, même dans les moments délicats, comme dans le quatrième set où Stefanos Tsitsipas a servi pour le match à 5-3. «Je me suis senti méga, méga bien dès le début, cela aide évidemment.»
Le fait d'avoir dû se battre pour s'extraire des qualifications a également aidé Dominic Stricker, dont la confiance est énorme après ces cinq victoires consécutives obtenues à Flushing Meadows et sa première face à un membre du top 10.
Il est dans tout les cas entré dans une nouvelle dimension mercredi. Le champion junior de Roland-Garros 2020 a d'abord séduit les quelque 8000 fans présents sur le Grandstand, troisième plus grand court de l'US Open, grâce à sa patte de gaucher. Il a ensuite pu se présenter devant les médias internationaux dans la salle d'interview principale, et son exploit a fait la Une des sites Internet de l'US Open et de l'ATP.
Assuré de se retrouver aux alentours de la 102e place mondiale et d'empocher un chèque de 191'000 dollars, il en veut plus. Le Bernois n'aura pas le moindre complexe à nourrir vendredi en 16e de finale face au Français Benjamin Bonzi. Un succès le propulserait parmi les 90 meilleurs joueurs du monde. Avec à la clé 284'000 dollars, et un potentiel 8e de finale face à Taylor Fritz (no 9) dans le stade Arthur Ashe.
Mais si Dominic Stricker sera plus qu'un outsider, il devra surtout ne pas sous-estimer Benjamin Bonzi. Agé de 27 ans, le Nîmois vit sa meilleure saison. Finaliste à Pune en janvier et à Marseille en février, il avait déjà atteint le 3e tour au dernier Open d'Australie, se hissant à la 44e place mondiale en février. (ats/jcz)