Le World Marathon Challenge, qui vient de se dérouler du 31 janvier au 6 février, est un défi particulièrement décrié dans la communauté running, en raison de son impact sur la planète. Il consiste à courir sept marathons en sept jours sur sept continents différents. Tout cela pour la modique somme d'un peu plus de 43 000 francs.
Si enchaîner les marathons est une prouesse accessible pour peu de s'entraîner et de bien gérer ses efforts, la difficulté du challenge réside surtout dans la logistique, la fatigue accumulée (40 000 kilomètres de déplacement, important décalage horaire) et les conditions parfois extrêmes rencontrées, près de l'Equateur ou du pôle Sud.
L'édition 2025 du World Marathon Challenge s'élançait justement de la Base Ultima en Antarctique, avant de se poursuivre à Cape Town en Afrique du Sud, à Perth en Australie et à Dubai aux Emirats arabes unis. Les dernières escales ont eu lieu à Madrid en Espagne, à Fortaleza au Brésil et enfin à Miami aux Etats-Unis ce jeudi.
Parmi la soixantaine de marathoniens engagés cette année, il y avait un Italo-suisse: Alessandro Maraniello. Originaire d'Emilie-Romagne, l'auteur-compositeur-interprète, connu sous le nom d'Alessandro Mara, est installé au Tessin depuis plus de 20 ans.
Il y est venu après avoir présenté plusieurs titres au célèbre Festival de Sanremo dans les années 90, et court désormais, en tant que marathonien assidu, sous bannière suisse. Il compte déjà 20 marathons à son actif ainsi qu'une quarantaine de semi-marathons.
La participation du Tessinois à ce World Marathon Challenge critiqué cache cependant des objectifs précis. «Je vais faire les sept marathons pour mon expérience personnelle, mais aussi pour montrer aux autres que l'on peut faire de son mieux dès que l'on a une mission à réussir», a-t-il déclaré auprès du portail Ticinonline.
Mais surtout, Maraniello s'est engagé à récolter des dons en faveur de la Fondazione Amilcare, un organisme de bienfaisance suisse, qui gère «des foyers et des centres de jour pour enfants et adolescents, ayant besoin d'une assistance et d'une éducation spéciales, ayant des troubles du comportement ou pour lesquels il existe un grave danger pour le développement de leur personnalité».
«J’ai été frappé par ce qu’ils font. Ce que je vais faire pourrait être vu par les enfants comme la preuve que tout est possible, si on le veut vraiment», estimait il y a quelques jours le Luganais d'adoption, avant de prendre la direction du premier point de rendez-vous.
(roc)