Le public suisse a de la chance: ce mercredi, sur le coup des 21h, il pourra voir en direct et en intégralité sur blueSport la partie entre Young Boys et Manchester City comptant pour la 3e journée de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Un match auquel nos voisins français n'auront pas accès.
En France, c'est beIN Sports qui détient la majorité des droits de retransmission de la Ligue des champions. Or comme le révélait L'Equipe le mois dernier, beIN a annoncé qu'elle allait diffuser 13 matchs par journée, contre 14 habituellement. Ce match en moins, c'est celui des Young Boys. Les parties du seul club suisse engagé en C1 ne sont pas diffusées par la chaîne (ni par Canal ou RMC). Nos voisins n'ont donc déjà pas pu voir YB-Leipzig et seront encore privés des matchs contre Manchester City et l'Etoile Rouge de Belgrade.
La loi française interdit depuis fin 2016 les publicités portant sur des contrats financiers risqués et des actifs numériques (cryptomonnaie entre autres) ainsi que sur des offres au public de jetons (tokens).
La chaîne beIN a tenté de contester l'interdiction. Secrétaire générale de beIN Media Group, Caroline Guenneteau a notamment argué du fait que «tous les produits financiers de Plus500 ne sont pas nécessairement à risques». Mais sans succès. Et le diffuseur n'a aucun moyen audiovisuel de contourner l'interdiction.
Le club italien de l'Atalanta avait lui aussi été privé d'antenne chez nos voisins la saison dernière et ce pour la même raison, l'équipe possédant également «Plus500» comme sponsor. Le média Eurosport avait alors estimé que les réticences de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGC-CRF) étaient «compréhensibles».
Les amateurs de football ne sont de loin pas du même avis. Plusieurs d'entre eux fustigent la décision des autorités françaises. «Mais où va-t-on?, questionne un fan. On veut voir du foot, du sport!! A cause d'un sponsor que la DGCCRF considère comme une "publicité illicite, interdite, pour un produit financier à risque". Par contre, les pubs de paris en ligne, pendant la mi-temps, avant, ou après, ça c'est permis?»
Mais c'est un autre supporter qui résume le mieux le sentiment général: