La préfecture de police de Paris, qui déploie policiers, gendarmes et pompiers, a mis en place «un important dispositif de sécurisation, à compter de 19h dimanche, notamment sur l'avenue des Champs-Elysées où aucun rassemblement ne sera toléré», selon un communiqué.
Ce long week-end festif, pour lequel «aucune intention de perturber les festivités n'a été détectée» selon une source policière, débutera dimanche soir (21h) avec la finale du Mondial des clubs PSG-Chelsea et se terminera lundi 14 juillet avec la fête nationale française.
Un arrêté a été pris pour interdire, de dimanche à 20h jusqu'à lundi à 03h, «les grands rassemblements de personnes ayant pour objet d'assister à la retransmission d'événements (fan zones, écrans sur la voie publique, écrans tournés vers la voie publique)».
Et lundi matin, l'avenue des Champs-Elysées sera le théâtre du traditionnel défilé militaire, où des points de filtrage du public seront positionnés avec palpations et fouilles des sacs. Plus tard dans la soirée, se tiendra un concert de musique classique au Champ-de-Mars dès 21h, suivi à 23h d'un feu d'artifice de 20 minutes. Quelque 60'000 personnes sont attendues, d'après la PP.
«Pour l'instant, on n'a pas connaissance de risque mais nous, on se prépare quand même toujours à ce qu'il y ait des troubles à l'ordre public», a indiqué le préfet de police Laurent Nuñez samedi matin sur BFMTV, évoquant un «dispositif très dense partout sur Paris et dans l'agglomération parisienne».
«On réagira avec beaucoup de fermeté», a prévenu Laurent Nuñez, qui a donné pour instruction la «dispersion totale» en cas de rassemblement sur les Champs-Elysées dimanche soir, en raison du défilé organisé le lendemain. Selon une source policière, «la particularité de l'édition 2025 des festivités du 14 juillet est leur étalement sur 3 jours avec trois nuits possibles d'actions.»
La procureure de Paris Laure Beccuau a promis vendredi «une politique pénale empreinte de fermeté» en cas d'incidents. «Nous poursuivrons toutes infractions à l'encontre des forces de l'ordre, des dépositaires de l'autorité publique, des services de secours, consistant en des violences, rébellions, des menaces, notamment si celles-ci prennent la forme de jets de mortiers en direction des forces de l'ordre.» Il n'y a toutefois «aucun élément d'inquiétude majeure en termes d'ordre public» concernant ces festivités, a-t-elle assuré.
Un policier avait été placé en coma artificiel dans la Manche après avoir été blessé par un tir de mortiers d'artifice en marge du sacre du Paris Saint-Germain en Ligue des champions, le 1er juin. Le directeur général de la police nationale Louis Laugier a appelé dans un télégramme à renforcer les contrôles du 7 au 13 juillet contre l'usage détourné des engins pyrotechniques, de type mortiers d'artifice.
A Torcy (Seine-et-Marne), un homme a été interpellé par la police et placé en garde à vue en possession de 625 kg de mortiers d'artifice qu'il avait stockés dans un garage.
Les autorités sont aussi appelées à la vigilance et la fermeté, par une circulaire du ministère de la Justice, en cas de piqûres de femmes, un phénomène constaté lors de la Fête de la musique dans plusieurs régions en France.