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Marathon, télé, start-up: Voici les projets de Dario Cologna

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Interview

Marathon, télé, start-up: Voici les projets de Dario Cologna

Le Grison de 36 ans a changé de quotidien depuis sa retraite au printemps. Alors que la Coupe du monde de ski de fond va débuter, il nous explique ce qu'il pense faire du reste de sa (nouvelle) vie.
13.11.2022, 08:5913.11.2022, 11:09
ralf streule, davos
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Dario Cologna, cela fait six mois que vous n'êtes plus un sportif de haut niveau. Vous le remarquez en montant les escaliers?
Je me suis bien maintenu, je trouve (rires). Je fais du sport presque tous les jours, parfois même encore avec les actifs. Aujourd'hui, j'ai fait du ski à roulettes avec mes collègues. Mais je remarque déjà que ça ne va plus aussi bien! Une heure de sport me suffit généralement. Mais le ressenti physique au quotidien est similaire à celui d'il y a un an.

Faites-vous du sport pour rester en forme? Ou parce que vous avez besoin d'entraînement sur le plan mental?
Si je ne peux pas faire de sport pendant une semaine, il me manque quelque chose. Le but n'est pas de faire de l'activité en soi. Je n'ai d'ailleurs pas pris de poids. Mais je pense que les kilos ont changé depuis que je ne fais plus de musculation (rires).

Il paraît que vous vouliez courir le marathon de Londres, avec un objectif d'environ 2h30.
J'ai malheureusement dû renoncer, j'avais des problèmes aux adducteurs. Mais le projet n'est pas mort, il est juste mis entre parenthèses.

Que faites-vous de toutes les heures de libre que vous avez, maintenant que vous ne vous entraînez plus comme un sportif de haut niveau?
Je consacre beaucoup de temps à ma famille, il y a toujours beaucoup d'activités avec notre petit garçon d'un an. Ensuite, il y a eu le projet de livre et beaucoup de travail de sponsoring, de nouveaux engagements se sont ajoutés. Au printemps, enfin, je suivrai un Certificate of advanced studies (CAS) en management du sport.

Vous avez également créé une start-up.
C'est vrai. Avec Roman Furger, Roman Schaad et Jason Rüesch (réd: fondeurs encore actifs), nous avons monté «Trainpub». C'est un site en ligne comparable à Airbnb, simplement pour les offres sportives (réd: «Trainpub» permet notamment aux utilisateurs de trouver des entraîneurs pour pratiquer une activité sportive).

La plate-forme fonctionne-t-elle?
Hum... Comme je l'ai dit, c'est une start-up, le processus est passionnant, nous apprenons beaucoup. Il faut encore un peu de temps pour que cela prenne son envol. Mais nous sommes satisfaits, la plate-forme se développe.

De gauche à droite: Dario Cologna, Roman Furger, Jason Rüesch et Roman Schaad.
De gauche à droite: Dario Cologna, Roman Furger, Jason Rüesch et Roman Schaad.

Une carrière d'entraîneur n'est donc pas à l'ordre du jour maintenant que Guri Knotten, votre ancienne entraîneuse, a repris la direction du ski nordique de Swiss-ski?
Il n'est pas exclu qu'il y ait une collaboration sous une forme ou une autre. S'il y a des projets passionnants pour faire avancer le ski de fond suisse et transmettre mes connaissances, je suis certainement ouvert, la question est de savoir dans quelle mesure.

Mais ce n'était certainement pas ma motivation de me lancer dans l'entraînement dès la fin de ma carrière, du moins pas en Coupe du monde, ce qui imposerait de nombreux déplacements. Ce serait trop d'obligations actuellement, car il y a beaucoup de choses en cours dans le domaine du sponsoring.

Guri Knotten, nouvelle directrice du ski nordique chez Swiss-ski et ancienne entraîneuse personnelle de Dario Cologna.
Guri Knotten, nouvelle directrice du ski nordique chez Swiss-ski et ancienne entraîneuse personnelle de Dario Cologna.

Des bouleversements ont eu lieu au sein de l'équipe de ski nordique. Le directeur Hippolyt Kempf a été remplacé par Knotten, le chef du ski de fond Hitsch Flury par Lars Brönnimann. L'entraîneur Kein Einaste ne travaille plus seulement pour les skieurs de fond, mais le plus souvent pour l'équipe de biathlon. Est-ce que cela a un rapport avec votre retraite?
Je ne pense pas. Il y a déjà eu par le passé des bouleversements surprenants, qui ne sont pas toujours faciles pour les athlètes, car tout doit se remettre en place. Mais du point de vue du timing, ce n'était certainement pas si mal de changer quelque chose. C'est maintenant la nouvelle génération qui est à l'œuvre.

On entend dire que vous allez également intervenir sur la SRF en tant que co-commentateur. C'est vrai?
Oui et je m'en réjouis. Je vais pouvoir adopter une autre perspective, celle de l'observateur. Et peut-être que je pourrai apporter mon expertise sur un aspect ou un autre. Je serai par exemple présent lors des courses de Davos et du Val Müstair. Mais c'est toujours Adriano Iseppi qui se chargera de la plus grande partie en tant que co-commentateur.

Lorsque l'équipe se rendra en Scandinavie pour la première course de la Coupe du monde la semaine prochaine, et que vous resterez à la maison, aurez-vous un petit pincement au cœur?
Depuis le printemps dernier, je n'ai jamais eu de phase où je me disais: «J'aimerais bien être ailleurs». J'ai fait le tour de ma carrière et c'est très bien comme ça.

Adaptation en français: Julien Caloz

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