D'abord, non: contrairement à ce que certains peuvent imaginer, il ne s'agit nullement d'un photomontage. Le cliché publié en tête de cet article a été pris par un drone le 29 décembre sur les côtes de la ville de Hadera, au nord d'Israël.
L'image montre un kayakiste en totale décontraction naviguer près de la centrale électrique d'Orot Rabin, où l'eau chaude expulsée par le site industriel attire les requins en nombre.
Il y a de quoi craindre pour la vie de ce petit humain soudain si fragile sur sa coque en plastique de 2m60. On imagine que la moindre erreur pourrait le précipiter en pièces détachées dans l'estomac des squales. La menace que le spectateur ressent en observant l'image participe d'ailleurs à la beauté du cliché, au même titre que la prise de vue et les eaux transparentes de la Méditerranée orientale.
Même si les requins de la côte israélienne appartiennent à des familles (Sandbar and Dusky sharks) généralement considérées comme inoffensives pour l'homme, il convient de rester prudent face à ces grosses bêtes de 100 à 350 kilos.
Les autorités du pays déconseillent d'ailleurs aux curieux de s'aventurer dans la zone. «Les requins sont en danger d'extinction et sont protégés par la loi israélienne, rappelle le Jerusalem Post. Il est illégal de leur nuire, de les importuner ou de les nourrir. Toute personne prise en flagrant délit risque des poursuites.»
Une mise en garde qui ne décourage pas les plus téméraires. Ils sont plusieurs à s'être approchés des carnivores à la fin de l'année dernière, comme le révèlent les images transmises par l'agence EPA.
Certains ont même décidé de laisser leur kayak sur la rive pour nager carrément au-dessus des squales.
Ces intrépides justifient leur prise de risques par l'occasion rare qui leur est donnée de pouvoir approcher ces bêtes sauvages et de les photographier dans leur habitat naturel, parfois au péril de leur vie.