«Nous sommes sur la bonne voie»: le chef de mission de Swiss Olympic, Ralph Stöckli, avait le sourire dimanche à l'heure de tirer le bilan intermédiaire des Jeux. Avec huit médailles, dont trois d'or, après dix jours de compétition, l’objectif minimal(iste) devrait être atteint, grâce surtout aux spécialistes de ski alpin.
L'objectif officiel de Swiss Olympic, comme toujours, consiste à faire aussi bien que lors des derniers JO. Mais le record hivernal de 15 podiums, établi en 1988 à Calgary et égalé à PyeongChang 2018, pourrait être battu.
La prédiction du spécialiste d'analyse de données Gracenote, qui a pronostiqué 21 médailles helvétiques avant le début de ces joutes, ne se réalisera peut-être pas. Mais d'autres bonnes surprises ne sont pas à exclure dans l'euphorie de l'avènement de Marco Odermatt. Une nouvelle vague positive pourrait encore porter cette délégation.
Force est de constater néanmoins que la prudence tout helvétique affichée par Swiss Olympic avant les JO était légitime. Toutes les stars de cette délégation n’ont pas su répondre présent le jour J.
Ralph Stöckli a surtout de nombreuses raisons de se réjouir, en particulier du ski alpin, principal pourvoyeur de médailles depuis un siècle. «Pour Beat Feuz, il s'agissait vraiment d'un couronnement en descente. Lara Gut-Behrami a également dû attendre si longtemps avant de devenir enfin championne olympique. Et Jan Scherrer a su réaliser sa figure inédite en finale du half-pipe.»
Ralph Stöckli ne craint-il pas une trop grande dépendance au ski alpin, qui a rapporté six médailles sur huit? «Bien sûr que cette dépendance est grande. Mais il n'y a rien de nouveau. En 1988 à Calgary, les skieurs et skieuses alpins avaient glané 11 des 15 médailles suisses. Il s'agit surtout d'être encore plus performants dans les autres sports. Et il y a d'ailleurs encore beaucoup de possibilités pour équilibrer le bilan.»