La piste de bobsleigh de Cortina d'Ampezzo, celle qui doit accueillir les athlètes du monde entier dans un peu plus d'un an pour les Jeux olympiques (du 6 au 22 février 2026), n'est encore qu'un immense chantier.
🏗️🛷⚒️ Ho effettuato oggi un sopralluogo presso il cantiere della pista da bob in costruzione a Cortina.
— Luca Zaia (@zaiapresidente) January 18, 2025
Questa infrastruttura, inserita dal CIO tra quelle fondamentali per i Giochi, rappresenta la sintesi tra tecnologia e armonizzazione con l’ambiente montano circostante. pic.twitter.com/0zqhwz03X2
Les premiers équipages auraient dû s'élancer dans le toboggan gelé en mars, mais les travaux ont pris du retard, et il semble qu'aucune course ne pourra avoir lieu avant le mois d'octobre. De quoi agacer, voire déstabiliser, les athlètes? On a posé la question au Jurassien Quentin Juillard (28 ans), qui sera engagé ce week-end sur la piste naturelle de Saint-Moritz pour la Coupe du monde.
Quentin Juillard, vous pratiquez un sport dont vous ne savez même pas où il se disputera dans un an aux JO. Prenez-vous régulièrement des informations sur l'avancée des travaux en Italie?
Oui. La Fédération suisse nous tient au courant, et on a aussi des contacts avec les Italiens qui sont avec nous en Coupe du monde. On leur pose parfois quelques questions, même si pour l'instant, notre esprit est tout entier tourné vers la qualification olympique.
Quels sont les critères de qualification justement?
Le but, c'est de marquer un maximum de points au niveau international. En fonction des résultats des équipages suisses d'ici à la fin de l'année 2025, nous aurons 1, 2 ou 3 bobs qualifiés pour les Jeux olympiques de Milan et Cortina d'Ampezzo.
Et après?
La Fédération suisse devra ensuite sélectionner les pilotes et les pousseurs pour chaque bob. Comme nous sommes une douzaine de candidats chez les pousseurs, je devrais être sélectionné si nous réussissons à qualifier trois équipages. Mais il faut que tout se passe bien d'ici là. Il n'y a encore rien de fait, ni de sûr.
Si les Italiens terminent les travaux à temps, vous devrez être compétitifs sur une nouvelle piste, donc un tracé que vous ne connaissez absolument pas. Cela vous inquiète-t-il?
Quand on est bobeur, on aime connaître la piste, avoir des repères. Mais on peut imaginer que si les travaux se déroulent comme prévu, une étape de Coupe du monde sera organisée sur place avant les JO. On aura alors l'occasion de se tester.
Y'a-t-il un type de circuit sur lequel vous êtes plus à l'aise?
Pas forcément. Au niveau de la poussée, les pistes sont assez similaires, mais il y en a tout de même qui sont un peu plus pentues que d'autres, qui nous font plonger plus rapidement dans le tube. Personnellement, je n'ai pas de préférence.
Lake Placid est le site de remplacement pour les JO 2026. Vous connaissez l'endroit?
Oui, j'y étais lors de la Coupe du monde l'an passé. Je l'aime bien, elle est très technique pour le pilote, ça va vite et il y a beaucoup d'adrénaline. Ce sont des conditions de course vraiment sympas.
Mais à choisir, on imagine que vous préféreriez tout de même être en Italie, non?
Evidemment. J'ai toute ma famille en Suisse, ce serait bien plus simple pour eux de se rendre en Italie pour m'encourager, mais la décision du site hôte ne dépendra pas de nous, donc on s'adaptera.