Sébastien Morin est un coach de performance réputé. Il travaille depuis 18 ans avec des équipes et des joueurs de basket professionnels, que ce soit en NBA, en Coupe d'Europe ou en France. Or il vient de publier un coup de gueule sur le réseau LinkedIn au sujet de ce qu'il estime être «un paradoxe saisissant».
«Malgré la mise en place de programmes de renforcement musculaire ciblés, nos joueurs continuent systématiquement à s'emmailloter dans ce que j'appelle avec ironie nos "après-skis" - ces couches successives de strapping, chaussettes et protections diverses.»
On connaît tous des sportifs qui, avant chaque entraînement ou chaque match en salle, s'enroulent de strapping religieusement.
Démonstration
Image: LinkedIn
Le coach de performance appelle cela «la grande illusion de la protection».
«Nous prétendons protéger, mais en réalité, nous affaiblissons»
Sébastien Morin pointe un «cercle vicieux implacable» en cinq points:
On met en place un travail de renforcement et de mobilité articulaire
Mais le réflexe du strapping persiste
Cette dépendance annule les bénéfices du renforcement
Le corps reste faible, confirmant le «besoin» de protection
Et la boucle continue...
Dans son post publié sur LinkedIn, le spécialiste cherche ensuite à comprendre «pourquoi, même avec un travail de fond sur le renforcement, le réflexe du strapping reste automatique». Il évoque une «dépendance psychologique» des athlètes et pose une question rhétorique:
«La vraie protection ne serait-elle pas de laisser nos athlètes développer leur force naturelle, sans ces béquilles artificielles qui les maintiennent dans un état de dépendance perpétuelle?»
Puis il conclut avec ce qu'il estime être sa conviction profonde: «Nous devons cesser ce double discours où nous prônons le renforcement tout en maintenant des pratiques qui l'annulent. La vraie force vient de l'intérieur, pas des couches de strapping.»
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