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Hockey sur glace: la règle des 2G imposée dans les patinoires

Il faut désormais être vacciné contre le Covid-19 ou en être guéri pour aller voir des matchs de National League et Swiss League.
Il faut désormais être vacciné contre le Covid-19 ou en être guéri pour aller voir des matchs de National League et Swiss League. image: keystone/shutterstock
Ice master Zaugg

La 2G ne baissera pas le nombre de spectateurs dans les patinoires

Il faut désormais être vacciné ou guéri («geimpft oder genesen» en allemand, d'où les 2G) pour aller voir des matchs de hockey sur glace en Suisse. Les clubs de National League et Swiss League se sont enfin décidés mardi à prendre cette sage décision. Ils l'ont fait à l'unanimité. Et ça ne les impactera pas négativement.
08.12.2021, 13:1808.12.2021, 17:08
Klaus Zaugg
Klaus Zaugg

La règle des 2G s'applique désormais à tous les matchs de National League et de Swiss League ainsi qu'à la Coupe Spengler. Donc, oui, ceux qui le souhaitent peuvent parler d'une «vaccination obligatoire» pour tous les fans de hockey à partir de seize ans. Les voix critiques ne manqueront pas. Alors les clubs ont-ils des répercussions à craindre? Non.

Aucun club ne dispose de chiffres précis sur le nombre de spectateurs actuels ou de détenteurs d'abonnements qui ne remplissent pas les critères 2G. Dans l'Emmental (BE) et l'Entlebuch (LU), qui sont le cœur des fans de Langnau, le taux de vaccination devrait être considérablement plus bas que dans les villes. La direction du club estime toutefois à moins de 300 le nombre de supporters qui ne pourront désormais plus se rendre au match. Cette baisse est supportable. Ce qui devrait aussi être le cas pour d'autres clubs. Autrement dit, les clubs n'ont pas à craindre une baisse de leurs spectateurs.

La bucolique patinoire de l'Ilfis à Langnau ne perdra pas beaucoup de spectateurs avec la 2G, selon le club.
La bucolique patinoire de l'Ilfis à Langnau ne perdra pas beaucoup de spectateurs avec la 2G, selon le club. image: keystone

La règle des 2G s'applique à tous les spectateurs et bénévoles de plus de seize ans sans contrat de travail en rapport avec les matchs. Elle ne concerne pas les employés présents à la patinoire qui ont un contrat de travail. Du coup, les joueurs, les personnes de la restauration dans l'enceinte et le service de sécurité n'y sont pas soumis. Aucun problème non plus pour les arbitres des deux premières divisions, tous vaccinés.

Liberté de choix

Reste une question: les détenteurs d'abonnements de saison qui ne respectent pas la règle des 2G auront-ils le droit à un remboursement? Des juristes essaieront bien de trouver une raison quelconque pour que ce remboursement puisse se faire au pro rata (pour le reste des matchs de la saison), puisque l'accès à la patinoire n'est tout simplement plus possible pour ces personnes.

Mais les clubs peuvent ignorer sans aucune crainte de telles exigences. Pour obtenir un remboursement, il faut une décision de justice. Et c'est tout sauf certain qu'une telle prétention puisse être obtenue par voie juridique. D'autant plus que la sécurité juridique des clubs est assurée: tout le monde a la possibilité de se faire vacciner gratuitement et d'obtenir ainsi le droit d'accès à la patinoire. Personne n'en est exclu. La décision de ne pas se faire vacciner et de ne pas aller au match est volontaire. Autrement dit, chacun est libre de ses choix, d'aller au match ou non. Il ne s'agit donc pas d'une décision arbitraire ou d'une discrimination à l'encontre de certains groupes.

Courtoisie de façade

Et quid des bénévoles? Les clubs vont-ils en perdre? Oui. Mais les matchs pourront se dérouler quand même. En fait, si on explique ça de manière un peu polémique, c'est très simple: la politesse veut que tous les clients qui s'opposent à la règle des 2G soient gentiment entendus par les clubs. Que l'on fasse semblant de prendre leurs objections très au sérieux. Pour ensuite tout simplement les ignorer. C'est donc préférable de ne pas s'engager dans des débats publics sur ce sujet. A partir de maintenant, c'est la 2G. Point final. Rien d'autre à dire. D'autant plus que cette décision a été prise à l'unanimité par les clubs de National League et Swiss League.

En le disant plus méchamment, c'est une bonne occasion d'appliquer pour une fois un principe vieux comme le monde: les chiens aboient, la caravane passe.

Adaptation en français: Yoann Graber

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