168 athlètes suisses aux JO de Pékin, c'est 3 de moins qu'à Pyeongchang. Mais le chef de mission Ralph Stöckli espère bien afficher un bilan aussi bon qu'en Corée du Sud en ramenant au moins 15 médailles. La compétition commence ce 4 février.
On ne sait pas si le président de Swiss Olympic Jürg Stahl est un fanatique de la loterie à numéros, mais on sait qu'il aime bien dénicher des chiffres qui portent chance aux athlètes de la délégation helvétique. Et cette année, il a trouvé son «Glückzahl», son numéro chance. «J'ai regardé le nombre de médailles décrochées par la Suisse aux JO en ski alpin, raconte-t-il. On en a eu 66: 22 en or, 22 en argent et 22 en bronze. De bon augure pour ces JO en 2022!»
Sur place à Pékin depuis vendredi, Ralph Stöckli a parlé de la patience à avoir en arrivant sur le sol chinois, en particulier à l'aéroport. Dans la bulle du village olympique, le chef de mission a levé les derniers doutes concernant la sélection helvétique.
C'est logiquement en ski alpin que les Suisses sont très attendus. En Corée du Sud, la discipline avait rapporté sept médailles. A lui seul, Marco Odermatt a les moyens d'en ramener trois. Mais Beat Feuz, Lara Gut-Behrami, Michelle Gisin, Wendy Holdener, Corinne Suter et les slalomeurs ont leurs chances.
Attention toutefois aux conditions climatiques à Yanqing. «Il faudra composer avec pas mal de vent», prévient Ralph Stöckli. Et avec le fait que les athlètes découvriront la piste pour la première fois puisque les épreuves pré-olympiques agendées en février 2020 avaient dû être annulées en raison de l'émergence du coronavirus dans le pays.
En parlant de virus, impossible de passer sous silence le Covid qui cause des soucis de logistique ahurissants pour les athlètes en partance pour la Chine. C'est d'ailleurs l'un des problèmes majeurs pour Ralph Stöckli. Il faut parfois attendre plusieurs jours pour avoir droit à son matériel. Le défi est similaire à celui relevé pour Tokyo.
Et que se passe-t-il si une ou un athlète est contrôlé positif et doit s'isoler en quarantaine? Existe-t-il des athlètes de piquet? Ralph Stöckli répond par l'affirmative:
Mais se posent encore une fois les contraintes liées à la bulle sanitaire. C'est donc un oui sur le plan théorique qui doit encore être mis en pratique.
Le chef de mission a expliqué que les cycles des tests PCR, montés à 40 en Chine, ultra-sensibles et donc susceptibles de dénicher des résidus de virus morts ou inactivés dans les muqueuses, ont été baissés à 35. Pour rappel, la NHL et la NBA ont eux placé le seuil à 30. Il devrait en résulter moins de faux positifs au sein d'une immense majorité d'athlètes vaccinés.
En l'absence d'une maison suisse, comme à Tokyo d'ailleurs, la question des célébrations a été posée. «Ce sera en comité restreint, conclut Ralph Stöckil. Il faudra fêter en rentrant.» (ats/yog)