Lorsqu'elle a foulé le tapis doré des Sports Awards dimanche dernier dans les studios de la télévision alémanique, vêtue d'une robe verte, c'était sa première apparition depuis l'annonce de la bonne nouvelle: Belinda Bencic sera mère pour la première fois au printemps, peu après son 27e anniversaire.
Elle a déjà fait savoir à tout le monde qu'elle ne répondrait pas aux questions personnelles à ce sujet. Elle et Martin Hromkovic, avec qui elle s'est fiancée lors de vacances aux Maldives fin novembre, ne veulent partager leur bonheur qu'avec leur famille et leurs amis les plus proches. «C'est notre petit miracle et nous sommes impatients de le vivre», a simplement déclaré Bencic à Zurich.
Au début de l'année déjà, elle avait déclaré en Australie lors d'un entretien avec CH Media, le groupe auquel appartient watson: «Je me sens plus mûre et plus âgée et je serais définitivement prête à franchir ce pas.» Sous-entendu: à avoir un enfant. Elle n'aurait pas pensé que cela irait aussi vite, évoquant un horizon de «deux ou trois ans».
Autant Bencic se montre réservée quant aux questions privées et personnelles sur sa grossesse, autant elle est claire: sa carrière doit continuer. Une chose est sûre: les Jeux olympiques de Paris (à partir du 26 juillet) devraient arriver beaucoup trop tôt.
Il est beaucoup plus probable que Bencic reprenne les tournois en 2025. La raison en est le règlement de l'association des joueuses de tennis professionnelles, la Women's Tennis Association (WTA). Jusqu'à fin 2018, les joueuses enceintes étaient encore soumises aux mêmes règles que les joueuses blessées ou malades. Concrètement, cela signifie qu'une grossesse était traitée de la même manière qu'une entorse de la cheville.
Désormais, les mères ont droit à un classement protégé jusqu'à trois ans après la naissance de leur enfant, alors qu'auparavant, le maximum était de deux ans après le dernier tournoi.
L'avantage d'une pause de plus d'un an: le nombre de tournois dans lesquels Bencic peut jouer avec son classement protégé est doublé - de six à douze. A son retour, Bencic pourrait donc jouer une saison entière avec son classement protégé.
Lorsque Bencic a disputé son dernier tournoi à San Diego à la mi-septembre, elle était classée 15e au classement mondial. Ce classement est désormais «gelé». Si elle ne revient qu'après un an, c'est-à-dire à l'automne 2024, le nombre de tournois dans lesquels elle pourra être tête de série sera doublé, passant de quatre à huit tournois.
On ne sait pas encore quand Bencic reviendra sur les courts, on ne sait même pas quand elle pourra à nouveau s'entraîner. Mais la grossesse ne change rien aux ambitions et à l'objectif que Belinda Bencic poursuit depuis qu'elle a tenu une raquette pour la première fois à l'âge de deux ans. Il s'agit de gagner un tournoi du Grand Chelem.
Grâce à des initiatives comme le congé maternité, les grossesses ne sont plus aujourd'hui synonymes de fin de carrière dans le tennis. Un coup d'œil sur le classement mondial révèle toutefois à quel point il est encore difficile pour les femmes de concilier sport de haut niveau et vie de famille. En effet, seules quatre mères figurent actuellement dans le top 100: Viktoria Asarenka (WTA 22), Elina Svitolina (25), Yanina Wickmayer (70) et Taylor Townsend (80).