Djokovic peut rattraper Roger Federer ce week-end
Novak Djokovic participera-t-il au Masters de fin de saison? C’est la question qui a agité ces derniers jours la planète tennis, après les échanges par médias interposés entre le Serbe et Angelo Binaghi, président de la Fédération italienne de tennis (FITP).
Binaghi a affirmé dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport que Djokovic serait présent à Turin, ce qui a immédiatement fait réagir le principal intéressé en conférence de presse du tournoi d’Athènes, auquel il participe cette semaine. «Je ne sais pas d’où il tient cette information. En tout cas, cela ne vient ni de moi, ni de mon équipe.»
Novak Djokovic, 38 ans, a précisé qu’il ne déciderait de sa participation aux ATP Finals qu’après le tournoi grec, une prudence logique, puisqu’il surveille attentivement son corps et compte les matchs qu'il dispute ces dernières saisons.
Nouvelle vie en Grèce
«Nole» est donc entièrement concentré sur Athènes, où il disputera samedi la finale, après avoir battu l’Allemand Yannick Hanfmann vendredi en deux sets. Ce tournoi n'en est qu'à sa première édition, mais il revêt déjà pour lui une importance toute particulière. Après tout, Djokovic vit en Grèce depuis deux mois et cet Hellenic Championship succède au tournoi de Belgrade, délocalisé cette saison par son entourage au berceau de la démocratie.
Ces évolutions sont une réponse à la campagne de déstabilisation dont le joueur est victime dans son pays: «Djoko» est en effet lâché par le gouvernement serbe et critiqué par la presse proche du pouvoir en raison de son soutien régulier aux manifestations étudiantes, nées à la suite du drame de Novi Sad.
Le 1er novembre 2024, une structure en béton, pourtant fraîchement rénovée, s’effondrait sur la façade de la gare de la deuxième ville de Serbie, causant la mort de 16 personnes. Ce qui avait commencé comme un mouvement dénonçant le laxisme du gouvernement et les restrictions budgétaires s’est rapidement transformé en une révolte plus large. La jeunesse s’est levée, dénonçant la corruption, exigeant plus de moyens pour la santé ou l’éducation, et multipliant les blocages.
Le discours du Serbe pour expliquer son déménagement et la délocalisation du tournoi est cependant plus diplomatique que ses précédentes prises de position en faveur de la jeunesse serbe. «Il existe de nombreux liens historiques, religieux, sociaux et culturels entre la Grèce et la Serbie, c’est une grande raison pour laquelle je suis ici. De plus, le climat et la nourriture sont incroyables, et la côte est l’une des plus belles. J’aime le style de vie et je pense vraiment que les Grecs et les Serbes sont comme des frères. C’est la principale raison», a-t-il simplement déclaré à CNN Grèce en marge d’un tournoi où il s’essaye avec bienveillance à la langue locale lors des interviews d'après-match.
Le record de Roger Federer en ligne de mire
Alors qu'il avait coché de longues dates la première édition de l'Hellenic Championship, dès son élimination à l'US Open, Djokovic tarde donc à confirmer sa participation au prestigieux Masters. Un événement duquel il s'était déjà retiré la saison dernière, à cinq jours des premières rencontres.
S’il se décide toutefois à se rendre en Italie pour affronter Carlos Alcaraz, Taylor Fritz et Alex De Minaur dans le groupe Jimmy Connors, le Serbe disputerait son 17e Masters en carrière, égalant ainsi Roger Federer, le joueur historiquement le plus présent à l’événement phare de fin de saison.
Derrière eux, un véritable fossé: André Agassi, Ivan Lendl et Rafael Nadal suivent avec respectivement 13, 12 et 11 participations aux ATP Finals.
