Le nouveau roi du 100 m est l'Italien Marcell Jacobs. Ce natif du Texas a dominé la finale olympique en réussissant la course de sa vie, en 9''80, record d'Europe. Jacobs a devancé l'Américain Fred Kerley, ancien coureur de 400 m et médaillé de bronze en 9''84, et le Canadien Andre de Grasse, troisième en 9''89.
L'Italien, tout en puissance, le buste bien relevé, succède au triple champion olympique Usain Bolt. Une nouvelle ère est ouverte sur le sprint masculin, en quête de leader après la suspension du champion du monde Christian Coleman (USA) et l'absence totale des Jamaïcains dans cette finale olympique.
La très maigre assistance - ça sonnait creux dans le stade aux 68 000 places - a vu l'un des trios les plus improbables de l'histoire du sprint olympique. Marcell Jacobs (26 ans) n'était jamais passé sous les dix secondes avant cette saison. Il s'est révélé l'hiver passé en salle, avec un titre européen sur 60 m, et ensuite au petit meeting de Savone (ITA) en battant le record d'Italie en 9''95.
A Tokyo, coup sur coup, Jacobs a porté le record d'Europe de 9''84 à 9''82 en demi-finale, puis à 9''80. Il a approché de 0''03 la meilleure marque mondiale 2021 de l'Américain Trayvon Bromell, éliminé en demi-finale.
Lamont Marcell Jacobs Junior est né le 26 septembre 1994 à El Paso, Texas. Abandonné par son père, il a rejoint sa mère en Italie à l'âge de 2 ans, dans une bourgade de Lombardie. Il n'a commencé l'athlétisme qu'à l'adolescence, d'abord au saut en longueur puis sur le sprint. Il est probablement l'un des champions olympiques du 100 m les plus inattendus de l'histoire.