La situation a de quoi faire sourire. Non pas à cause des trois deuxièmes places de Wout Van Aert, mais bien parce que l'étiquette qu'on colle au champion belge depuis le début du Tour est celle de Raymond Poulidor, le grand-père de... son grand rival, Mathieu Van der Poel.
Van Aert est-il le nouveau Poulidor? Le regretté champion français n'a, lui, jamais endossé le maillot jaune de toute sa carrière. Est-ce que ce nouveau surnom embête Van Aert? Sa réponse a fusé: «Poulidor était aussi un grand champion».
Battu par Yves Lampaert sur le chrono initial, par Fabio Jakobsen et Dylan Groenewegen dans les sprints, Van Aert est resté un brave second. Le week-end danois ne lui a pas permis de lever les bras. Mais pour lot de consolation, il a pu étrenner un beau maillot jaune. Cette régularité sur les routes de la Grande Boucle fait écho à sa saison actuelle et même à sa solide carrière.
Durant la saison 2022, en 25 jours de course, le Belge de la Jumbo-Visma a compilé 5 victoires pour 12 places d'honneur. En tout, c'est la bagatelle de 17 podiums.
Pour élargir l'analyse, Wout Van Aert, quand il prend part à une course, se rate très rarement. Sur 241 jours, c'est-à-dire depuis le début de sa carrière, il totalise 77 podiums, et ce sans prendre en compte les classements généraux.
Une régularité affolante, un coureur capable de gagner sur tous les terrains. En comparaison, Tadej Pogacar, en 27 jours de course, a engrangé douze podiums en 2022. Autre comparaison, celle avec Mathieu Van der Poel. Sur 34 jours de course, toujours en 2022, le Hollandais a réalisé huit podiums. En résumé, Wout Van Aert est un monstre de régularité.