L'équipe de Suisse a parfaitement réussi son entrée dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. D'abord parce qu'elle a largement battu le Kosovo (4-0) grâce à des réussites d'Embolo (deux fois), Akanji et Widmer, ensuite parce que dans le même temps, la Slovénie a accroché la Suède sur son terrain (2-2). Résultat: la Nati est déjà aux commandes de son groupe de qualifications.
Une inquiétude, pourtant, grandit autour de cette équipe à mesure que le prochain match des qualifications, prévu ce lundi soir contre la Slovénie, avance. Et elle concerne les supporters: vont-ils se déplacer pour soutenir leur équipe? Ce n'est pas sûr du tout.
Vendredi soir, alors que la partie face au Kosovo touchait à sa fin, le consultant de la RTS a adressé un message au public.
Léonard Thurre sait que le début de semaine, surtout à une heure aussi tardive (20h45), «n'est pas le meilleur soir pour emmener les enfants au stade, car il y a école le lendemain». Mais il sait aussi que pour se sortir de son groupe particulièrement difficile, la Nati devra compter sur ses fans.
Or seuls 9000 billets ont été vendus jusqu'à présent pour le match contre la Slovénie, dans un stade qui peut accueillir jusqu'à 34'000 fans. Est-ce la programmation qui décourage le public? Les fans du nord-est de la Suisse qui voulaient voir la Nati sont-ils déjà venus vendredi?
Ce qui est certain, c'est que le public aurait tort de bouder cette rencontre face à un adversaire qui pourrait poser de sérieux problèmes aux hommes de Murat Yakin. La Slovénie compte dans ses rangs Benjamin Sesko, l'un des transferts les plus chers de l'été avec son départ à Manchester United (environ 77 millions d'euros), et dispose d'une défense extrêmement solide.
A l'Euro 2024, la Slovénie a obtenu trois nuls dans un groupe comprenant aussi le Danemark, la Serbie et l'Angleterre. Elle n'a été éliminée qu'en 8es de finale et aux tirs au but contre le Portugal.
Le défi s'annonce excitant à jouer pour l'équipe de Suisse, et passionnant à regarder pour des supporters qui, pour l'heure, peinent pourtant à se mobiliser.