Polémique Infantino-Trump: la FIFA sort du silence
Après le tirage au sort de la Coupe du monde 2026, vendredi dernier à Washington, le président de la FIFA s'est retrouvé sous le feu des critiques à l’international. Son apparition aux côtés du président américain Donald Trump a particulièrement fait réagir. Gianni Infantino n’a pas seulement remis au dirigeant controversé un «prix de la paix» spécialement imaginé pour lui; tout au long de l’événement, il a également multiplié les plaisanteries avec le septuagénaire.
A un moment donné, il s’est même prêté au jeu d’un selfie aux côtés de Trump, de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum et du premier ministre canadien Mark Carney.
«Servile», «flagorneur»: voici comment certains médias internationaux ont réagi face à l’attitude d’Infantino envers Trump.
Par le passé déjà, la proximité du Suisse avec le président américain avait été vivement critiquée. Sollicitée par Bild, la FIFA a publié une prise de position en réponse à ces réactions. Selon l’instance, pour organiser une Coupe du monde, «il est absolument essentiel d’établir une coopération étroite et constructive avec les autorités gouvernementales des pays hôtes».
Depuis l’attribution de la Coupe du monde 2026 à la «United Bid», la candidature commune du Canada, du Mexique et des Etats-Unis, Infantino entretient de bonnes relations avec Trump ainsi qu’avec les dirigeants des deux autres pays hôtes. «Cela a conduit à une collaboration productive, à la suite de laquelle la White House Task Force for the FIFA World Cup a été créée.»
L’organisation renvoie par ailleurs à ses propres règles: selon les statuts de la FIFA, le président doit «s’efforcer de maintenir et de développer de bonnes relations entre la FIFA, les confédérations, les associations membres, les instances politiques et les organisations internationales».
Le président de la FIFA doit également entretenir de bons rapports avec les chefs d’Etat et de gouvernement des pays hôtes, «afin de garantir le succès de l’événement pour toutes les parties concernées».
Cependant, si Infantino a multiplié les apparitions aux côtés de Trump, il n’a pas entretenu une proximité comparable avec Sheinbaum ou Carney. Même Sepp Blatter, son prédécesseur tout aussi controversé, n’était pas aussi souvent observé aux côtés de responsables politiques – eux-mêmes parfois controversés.
