Tous les scénarios pour le titre de champion du monde de F1
Quel suspense! Après la victoire de Max Verstappen, dimanche au Grand Prix du Qatar, les écarts en tête du classement des pilotes de F1 se sont encore resserrés.
Lando Norris mène toujours la danse, mais il ne possède plus que douze points d’avance sur un Verstappen lancé depuis des mois dans une folle remontée, et seize sur son équipier Oscar Piastri. Tous les trois peuvent encore décrocher le titre mondial, avant la dernière de la saison, dimanche (14h) à Abou Dabi.
Sur le papier, le Britannique reste évidemment le mieux loti. S’il termine dans les trois premiers sur le circuit de Yas Marina, il sera sacré, indépendamment des résultats de ses concurrents directs. Et s’il venait à ne marquer aucun point, il lui suffirait que ni Verstappen ni Piastri ne terminent parmi les deux premiers pour enfin exulter.
Les conditions pour Norris ⬇️
Norris sous pression
La situation pour Lando Norris est cependant loin d’être confortable. Aux Emirats, il sera sur la défensive pour préserver son avance, comme il l’a été le week-end dernier au départ du Grand Prix du Qatar, dépassé dès le premier virage par Verstappen, qui n’avait alors plus rien à perdre. En outre, la pression est clairement sur ses épaules, mais aussi sur celles de son écurie, qui devra composer avec deux potentiels champions du monde dans ses rangs.
McLaren semble d’ailleurs se crisper à mesure que l’épilogue approche. Il y a dix jours, l’équipe a subi la disqualification de ses deux monoplaces pour usure excessive du plancher. Et au Qatar, une stratégie désastreuse a coûté la victoire à Piastri et le podium à Norris.
Lors de l’arrivée de la voiture de sécurité au huitième tour, toutes les autres écuries sont rentrées aux stands, tandis que les deux McLaren sont restées en piste, ratant l’occasion d’économiser un arrêt, alors qu’une réglementation exceptionnelle limitait chaque train de pneumatiques à 25 tours. Cette décision s’est révélée fatale.
Un scénario à reproduire
Max Verstappen, lui, opère en chasseur et sera sacré champion du monde s’il remporte le Grand Prix d’Abou Dabi et que Lando Norris se classe au mieux quatrième. C’est exactement ce qu'il s’est passé dimanche sur le circuit de Losail, Carlos Sainz Jr. s’intercalant entre les deux McLaren.
Les conditions pour Verstappen ⬇️
Le Néerlandais pourra également briguer un cinquième titre consécutif s’il termine sur le podium, mais il devra pour cela devancer davantage Norris, tandis que Piastri ne doit pas s’imposer.
Plus compliqué pour Piastri
Le pilote australien est celui dont la marge de manœuvre est la plus faible. Deux options s’offrent à lui. La première: la victoire, auquel cas son équipier Lando Norris ne doit pas faire mieux que sixième, son dernier résultat en dehors du Top 5 (hors disqualification) remontant au Grand Prix d’Azerbaïdjan en septembre dernier.
Les conditions pour Piastri ⬇️
L'autre possibilité consiste à terminer deuxième, à condition que Norris ne marque pas plus d’un point et que Verstappen soit repoussé hors du podium.
Si la situation de départ semble compliquée, Oscar Piastri n'a pas encore renoncé, et peut même s’appuyer sur une statistique étonnante: au 21e siècle, chaque fois qu'au moins trois pilotes ont bataillé pour le titre mondial lors du dernier Grand Prix de la saison, c’est systématiquement le troisième du classement qui a cueilli les lauriers, à savoir Kimi Räikkönen en 2007 et Sebastian Vettel en 2010. Norris et Verstappen sont prévenus.
