Victime d'une blessure à une cheville et à un pouce l'hiver dernier, Fanny Smith a terminé 9e de la Coupe du monde la saison dernière. Pour faire encore mieux en 2024/2025, la Villardoue a décidé de changer deux choses.
La première concerne sa préparation sur les skis. Elle a rechaussé les lattes au mois d'août en faisant pour la première fois un gros bloc à Ushuaïa en compagnie de l'équipe alpine. «Ils m'ont prise dans leurs bagages, explique-t-elle. J'avais à coeur de faire quelque chose de différent. Mon ambition en allant là-bas était de reconstituer la base et de retrouver le feeling.»
Le second changement est relatif à son matériel. Comme pour valider son envie de renouveau, Fanny Smith est revenue aux sources en retournant chez Stöckli après deux ans passés chez Völkl. «En 2022 après 13 ans chez Stöckli, j'avais besoin de changement, dit-elle. Völkl était déjà venu en 2018, mais je ne me sentais pas prête. J'ai passé deux années super enrichissantes où j'ai pu développer un ski pour le skicross. Mais cela demande énormément d'énergie. En alpin c'est différent parce qu'en général, il y a un pool de testeurs, on n'est jamais toute seule.»
Quand elle évoque les objectifs à venir, la Vaudoise aux 31 succès en Coupe du monde file en février 2026 avec les JO de Milan-Cortina et les épreuves de skicross qui auront lieu à Livigno, à quelques kilomètres de la frontière suisse et du col de la Bernina. «On ne pourra pas faire de test events, regrette-t-elle. On verra si on peut aller faire quelques entraînements avant les compétitions.»
Et les Mondiaux de St-Moritz en mars prochain? «Alors oui, parce que c'est assez unique d'avoir des Championnats du monde dans son pays, avance celle qui compte trois globes de cristal. Mais ils arrivent en fin de saison, ce sera un challenge pour avoir son pic de forme au bon moment, surtout après une étape en Géorgie et une à Craigleith au Canada juste avant», souligne-t-elle.
En évoquant le calendrier, Fanny Smith pointe du doigt les gros efforts à fournir pour les athlètes. «En décembre, on a cinq épreuves en dix jours, note-t-elle. Avec cinq runs par course, c'est intense. On a dit à la FIS que 21 courses, c'était trop. Ils ont répondu que l'on avait le droit de faire des impasses. C'est chouette de voir cet engouement pour le skicross, mais ce serait bien d'écouter les athlètes», conclut-elle. (jcz/ats)