Ça chauffe chez le prochain adversaire de la Nati
Portée par Viktor Gyökeres, Anthony Elanga et Alexander Isak, trois stars de Premier League, la Suède était annoncée comme co-favorite de son groupe, aux côtés de la Suisse, au coup d'envoi des éliminatoires de la prochaine Coupe du monde.
Deux journées plus tard, la sélection se retrouve en très mauvaise posture, condamnée à l’exploit si elle veut décrocher son billet pour les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Un nul contre la Slovénie (2-2) et une défaite au Kosovo (2-0) la placent à une timide troisième place.
Le classement du groupe B
Pour beaucoup au pays, un homme porte la responsabilité de cet échec: Jon Dahl Tomasson, sélectionneur danois de l’équipe de Suède depuis mars 2024, que le Dagens Nyheter estime proche de la sortie. Convaincu que la qualification passera désormais par les barrages, le journal titrait, après le revers au Kosovo:
Tomasson était pourtant loué il y a encore un an, après avoir aisément conduit la Suède en ligue B de la Ligue des nations. Mais une défaite honteuse en amical contre le Luxembourg, ainsi que cette entame chaotique dans le groupe de la Suisse, ont fragilisé sa position.
Enquête policière
Le Danois a désormais perdu le soutien des fans, qui ne l’épargnent pas sur les réseaux sociaux. Certains messages sont toutefois allés trop loin. Des menaces auraient été proférées. L’affaire fait actuellement l’objet d’une enquête policière.
Mais le sélectionneur est également lâché par certains de ses joueurs. Gardien numéro un de l'équipe de Suède, Robin Olsen, 79 sélections, a annoncé fin septembre son retrait de la sélection nationale jusqu’au départ de Jon Dahl Tomasson. «C’est un leader sous lequel je ne veux pas travailler», a-t-il déclaré dans les colonnes d’Aftonbladet, alors que sa place était menacée à l’approche du match contre la Suisse, suite à une bourde contre la Slovénie.
Ce n’est pas la première fois que des voix s’élèvent dans le vestiaire pour critiquer le management du technicien danois.
En septembre 2024, Hugo Larsson, écarté du onze face à l’Azerbaïdjan, avait peu goûté aux critiques publiques émises par Jon Dahl Tomasson sur son jeu. Et il ne s’était pas privé de le faire savoir. Le lendemain, le milieu de terrain quittait prématurément le groupe. Officiellement, en raison d’une blessure. Mais à son retour à l’Eintracht, aucun problème physique n’aurait été détecté.
La mise au point du coach
Un mois plus tard, Anthony Elanga, alors joueur de Nottingham Forest, imitait son coéquipier en quittant à son tour le rassemblement, avant de ne pas répondre à la convocation suivante. Selon Expressen, l’attaquant aurait ignoré pas moins de sept appels de son sélectionneur.
Dans cette période où les résultats de la Suède sont en berne, le gestion des joueurs par Jon Dahl Tomasson est plus que jamais scrutée et commentée. Pas de quoi toutefois inquiéter le technicien, qui a défendu son style lors de la conférence de presse précédant le match contre la Suisse.
«Je ne regarde pas les noms, mais les performances. Beaucoup d’entraîneurs sélectionnent les joueurs selon leur nom, mais je ne fais pas partie de ceux-là. Ceux qui sont déçus ou amers devraient se regarder dans le miroir», a-t-il ajouté.
Difficile dans ces conditions d’affirmer en toute tranquillité que le groupe vit bien. Tant mieux pour la Nati.