Notre journaliste Yoann Graber (à gauche) et son père, Jean-Jacques, ne sont pas d'accord. image: watson
Un footballeur devrait-il arrêter le jeu quand un adversaire est au sol?
Yoann Graber, journaliste à watson, et son père ont des avis différents sur cette question. Ils donnent leurs arguments. On veut aussi connaître votre opinion!
Eduardo Vargas a pris cher, comme on dit, sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes ont reproché à l'attaquant du Chili son comportement anti-sportif lors du match contre la Bolivie (victoire bolivienne 2-1), disputé au début du mois en qualifs pour la Coupe du monde.
La scène en question? A la 39e minute, le gardien bolivien hérite du ballon sur une passe en retrait, mais s'écroule au sol et lève la main pour signifier à l'arbitre et aux autres joueurs qu'il est blessé (rupture du tendon d'Achille). Eduardo Vargas, qui est au pressing, n'en a cure: le Chilien récupère le ballon et s'en va égaliser dans le but vide.
L'action polémique en vidéo 📺
Vidéo: twitter
Beaucoup reprochent à Vargas son manque de fair-play. Même s'il n'avait aucune obligation d'arrêter le jeu – selon le règlement, tant que l'arbitre ne siffle pas, le jeu continue –, le Chilien a détonné avec la coutume. Celle-ci veut que, dès qu'un adversaire est au sol, on sorte le ballon. Il y a des dizaines de situations similaires chaque week-end. Mais Vargas n'est pas le premier à ne pas respecter cet accord informel.
Je suis de ceux qui estiment que le numéro 11 de la Roja aurait dû stopper son action et, ainsi, ne pas aller marquer. Je vois plusieurs arguments:
Il serait devenu un exemple pour les jeunes.
On se souvient parfois davantage d'un beau geste que du score d'un match.
Il a envenimé inutilement la rencontre (ce but a entraîné un début d'échauffourée avec les joueurs boliviens, fâchés).
Il a donné une bonne raison aux adversaires de vouloir encore plus gagner (ce qu'ils ont d'ailleurs fait).
Il ne doit pas tirer beaucoup de fierté d'un tel but.
En discutant de ce cas avec mon père, Jean-Jacques, également grand fan de foot, j'ai été surpris de constater que lui aussi avait de bons arguments... mais pour défendre la thèse inverse.
Même si mon père concède qu'«aucun footballeur digne de ce nom ne peut rester insensible à la vision d’un joueur qui se blesse», il estime qu'Eduardo Vargas a bien fait de poursuivre son action et d'aller marquer. Voici pourquoi:
C'est le pressing chilien qui met le gardien en difficulté et crée une situation périlleuse. La chute et la blessure du portier sont donc consécutives au travail de l'adversaire, qui mérite, en quelque sorte, de récolter ses fruits.
Dans un match avec un tel enjeu, le joueur est poussé «au combat» par ses coéquipiers et le public. Ceux-ci ne comprendraient pas que Vargas gâche une telle occasion d'égaliser. Il ne peut pas prendre le risque de devenir le bouc-émissaire de sa nation. On se souvient, par exemple, du Colombien Andrés Escobar Saldarriaga, qui avait payé de sa vie un malheureux autogoal ayant entraîné l’élimination de son pays lors de la Coupe du monde 1994...
Quand on est mené au score, c'est instinctif de tout faire pour notre survie. On peut difficilement lutter contre notre nature. D'ailleurs, les beaux gestes de fair-play viennent souvent quand le joueur et son équipe sont dans une situation confortable.
Ce n'est pas le cas sur cette action, mais on peut imaginer que le gardien, comprenant que la situation est désespérée, simule une blessure pour induire en erreur l'attaquant. Celui-ci n'a que très peu de temps pour juger la situation et prendre sa décision. Et s'il s'arrête alors que son adversaire joue en fait la comédie, il ne pourra que se mordre les doigts après.
Après ces deux avis différents fils-père, on est très curieux de connaître le vôtre à travers notre sondage!👇
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Le penalty accordé sur cette action ridiculise l'arbitrage en Suisse
Lors de Lucerne-GC (2-0) dimanche, l'arbitre vidéo (VAR) a insisté auprès de l'arbitre central pour accorder un penalty aux Lucernois qui était en réalité inexistant. Le boss des arbitres suisses est amer.
Le défenseur de GC Dirk Abels commet-il une faute de main? Même avec la meilleure volonté du monde, en regardant plusieurs fois les images TV sous différents angles, on ne peut pas la voir. Et pourtant, le FC Lucerne obtient un penalty sur cette action. Il le transforme à la 59e minute pour mener 2-0 et plier ainsi la rencontre.