Sport
Cyclisme

Voici comment s'organise la chasse aux moteurs sur le Tour de France

Triche: Voici comment s'organise la chasse aux moteurs sur le Tour de France
Un contrôle effectué à l'aide d'une tablette électronique.Image: keystone

Voici comment s'organise la chasse aux moteurs sur le Tour de France

Plusieurs moyens très sophistiqués ont été mis en place par l'Union cycliste internationale pour s'assurer qu'aucun coureur ne triche sur la Grande Boucle.
09.07.2023, 17:3510.07.2023, 15:30
Plus de «Sport»

La fête est belle sur le Tour de France depuis une semaine et l'Union cycliste internationale (UCI) n'a surtout pas envie qu'elle soit gâchée par un cas de dopage technologique. Elle a donc sorti l'artillerie lourde pour détecter la présence d'éventuels systèmes de propulsion cachés dans les tubes et autres composants des vélos. Trois outils sont utilisés:

  1. Des tablettes magnétiques. Le principe est le même qu'un détecteur de métal, puisqu'il s'agit de placer l'appareil au contact du vélo pour en connaître le contenu.
  2. Une cabine mobile à rayons X. Cette technologie permet d'obtenir une image radiographique haute résolution d'un vélo complet en cinq minutes seulement.
  3. Des appareils portables utilisant les technologies de rétrodiffusion et de transmission. Elles permettent de fournir instantanément des images haute résolution de l'intérieur des sections examinées qui peuvent être transmises à distance directement aux Commissaires UCI.

Avant chaque jour de course, un commissaire technique UCI est présent dans les bus des équipes pour contrôler tous les vélos utilisés au départ de l'étape. Ces examens sont pratiqués à l'aide de tablettes magnétiques.

En fin d'après-midi, de nouveaux contrôles sont effectués, mais sur certains vélos cette fois. Le vainqueur de l'étape, les coureurs portant les maillots de leader (jaune, vert, à pois et blanc) et trois ou quatre coureurs sélectionnés de manière aléatoire doivent faire examiner leur monture. Les cyclistes suscitant des soupçons (par exemple à la suite du contrôle réalisé avant l'étape ou d'un nombre anormalement élevé de changements de vélo) sont eux aussi convoqués par les «gendarmes» de la fraude technologique.

Ces contrôles post-étapes sont effectués soit à l'aide de la technologie mobile de transmission à rayons X, soit au moyen d'appareils portables utilisant la technologie de rétrodiffusion.

«Si nécessaire, tout vélo est démonté»
Communiqué de l'UCI

Après que les coureurs ont franchi la ligne d'arrivée, les vélos soumis à des contrôles sont étiquetés, ce qui permet d'effectuer des procédures de contrôle rapides en quelques minutes.

Rappelons que pour la première fois sur le Tour cette année, chaque bicyclette possède sur son cadre une étiquette RFID (étiquette inviolable utilisant une technologie d’identification par radiofréquence) apposée uniquement par des commissaires.

Cela permet à l'UCI de savoir rapidement si le vélo est homologué ou pas et renforce sa capacité à contrôler l'utilisation des vélos tout au long des étapes.

Sur la Grande Boucle 2022, un total de 934 contrôles avait été effectué. Aucun cas de fraude technologique n'avait été détecté. Une bonne nouvelle, qui n'autorise toutefois aucun relâchement de la part des instances.

«Nous continuons à prendre très au sérieux la possibilité d'une fraude technologique. Notre gamme d'outils pour lutter contre toute forme de tricherie à l’aide d’un moteur nous permet d'effectuer des contrôles rapides et efficaces (...) C'est essentiel pour garantir l'équité des compétitions cyclistes et protéger l'intégrité du sport et de ses athlètes.»
Amina Lanaya, directrice générale de l’UCI

Plus d'articles sur le sport

Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Une menace plane sur la 3e étape du Tour de France
Cette journée de course reliera en juillet prochain Valenciennes à Dunkerque et pourrait être fortement perturbée.

«Il n’y aura pas de maillot jaune à Dunkerque»: ces propos chocs, dans le quotidien La Voix du Nord, ont été tenus par Jean-Paul Delescaut, secrétaire général de l'Union départementale des syndicats CGT du Nord.

L’article