Voici comment s'organise la chasse aux moteurs sur le Tour de France
La fête est belle sur le Tour de France depuis une semaine et l'Union cycliste internationale (UCI) n'a surtout pas envie qu'elle soit gâchée par un cas de dopage technologique. Elle a donc sorti l'artillerie lourde pour détecter la présence d'éventuels systèmes de propulsion cachés dans les tubes et autres composants des vélos. Trois outils sont utilisés:
- Des tablettes magnétiques. Le principe est le même qu'un détecteur de métal, puisqu'il s'agit de placer l'appareil au contact du vélo pour en connaître le contenu.
- Une cabine mobile à rayons X. Cette technologie permet d'obtenir une image radiographique haute résolution d'un vélo complet en cinq minutes seulement.
- Des appareils portables utilisant les technologies de rétrodiffusion et de transmission. Elles permettent de fournir instantanément des images haute résolution de l'intérieur des sections examinées qui peuvent être transmises à distance directement aux Commissaires UCI.
Avant chaque jour de course, un commissaire technique UCI est présent dans les bus des équipes pour contrôler tous les vélos utilisés au départ de l'étape. Ces examens sont pratiqués à l'aide de tablettes magnétiques.
En fin d'après-midi, de nouveaux contrôles sont effectués, mais sur certains vélos cette fois. Le vainqueur de l'étape, les coureurs portant les maillots de leader (jaune, vert, à pois et blanc) et trois ou quatre coureurs sélectionnés de manière aléatoire doivent faire examiner leur monture. Les cyclistes suscitant des soupçons (par exemple à la suite du contrôle réalisé avant l'étape ou d'un nombre anormalement élevé de changements de vélo) sont eux aussi convoqués par les «gendarmes» de la fraude technologique.
Un examen aux rayons X
Very thorough bike control after TT. With x-rays. @IlnurZakarin #TeamKATUSHA #TDF2016 pic.twitter.com/sOj6GDNYzU
— KATUSHA (@katushacycling) July 15, 2016
Ces contrôles post-étapes sont effectués soit à l'aide de la technologie mobile de transmission à rayons X, soit au moyen d'appareils portables utilisant la technologie de rétrodiffusion.
Après que les coureurs ont franchi la ligne d'arrivée, les vélos soumis à des contrôles sont étiquetés, ce qui permet d'effectuer des procédures de contrôle rapides en quelques minutes.
Rappelons que pour la première fois sur le Tour cette année, chaque bicyclette possède sur son cadre une étiquette RFID (étiquette inviolable utilisant une technologie d’identification par radiofréquence) apposée uniquement par des commissaires.
Sur la Grande Boucle 2022, un total de 934 contrôles avait été effectué. Aucun cas de fraude technologique n'avait été détecté. Une bonne nouvelle, qui n'autorise toutefois aucun relâchement de la part des instances.
