
Le hockeyeur Robin Grossmann avait encore un contrat au Lausanne HC, mais a choisi de partir pour Bienne.Image: sda
Le nouveau défenseur du HC Bienne raconte les coulisses de son départ du club vaudois. À 33 ans, il dit avoir vécu beaucoup de choses dans sa carrière, mais rien de comparable avec ce qu'il a vu au LHC: «C'est certainement l'une des expériences les plus spéciales que j'aie connues».
Cet article est également disponible en allemand. Vers l'article 13.08.2021, 11:5413.08.2021, 16:38
abu/team watson
Le hockeyeur argovien a rejoint Bienne dans ce qu'il qualifie lui-même de «travail bâclé». Dans le podcast de la chaîne MySports «Puck Off», Robin Grossmann s'est exprimé au micro des présentateurs Andreas Hagmann et Gabriel Gasser sur les raisons de ce changement. Il en a profité pour dire que tout n'est pas que paix, joie et bonheur au sein du club lausannois.
Voici ce que Robin Grossmann raconte sur...
...les raisons de son transfert:
«J'avais encore un contrat avec Lausanne. À la fin de la saison, on m'a dit que le club n'avait plus l'intention de travailler avec moi. Le co-propriétaire et directeur sportif Petr Svoboda m'a dit de discuter avec d'autres équipes. Je n'ai pas d'agent, j'ai donc contacté moi-même le directeur sportif de Bienne, Martin Steinegger, pour lui demander si je pouvais être une option pour Bienne. Il a été immédiatement enthousiaste, m'a proposé un contrat de plusieurs années et a pris contact avec Lausanne.»
...les complications liées au transfert
«Quand j'ai dit à Lausanne que Bienne voulait me signer, ils ont soudainement dit qu'ils voulaient me garder. Après cela, il y a eu plusieurs allers-retours, jusqu'à ce que je dise en juillet qu'il fallait prendre une décision, que c'était maintenant ou jamais. Je ne voulais pas me retrouver dans la même situation qu'Etienne Froidevaux la saison dernière, quand on lui a dit la même chose et qu'il a failli ne pas jouer à ses débuts. Je voulais pouvoir me défaire du contrat; alors j'ai écrit ma propre lettre de démission, qui a ensuite été acceptée. Puis, d'un coup, tout s'est enchaîné, tout est allé très vite.»

Le joueur en action la saison dernière.
...le style de management à Lausanne :
«J'ai vu beaucoup de choses dans ma carrière, mais l'année dernière à Lausanne, c'est certainement l'une des expériences les plus spéciales que j'aie vécues. La nouvelle gestion, c'est quelque chose qui n'a jamais été vu auparavant, en Suisse. La façon dont Petr Svoboda traite les gens est très discutable. Il s'immisce énormément dans les affaires, à tous les niveaux. C'est son droit, bien sûr; après tout, c'est aussi lui qui paie les salaires et il doit savoir si cela fonctionne, mais il y a une certaine insécurité qui règne parmi les joueurs. Il ne reste plus que trois joueurs de l'équipe de base, que j'ai rencontrés lors de mon arrivée à Lausanne il y a trois ans. Il y a aussi une mentalité de «recrutement et de licenciement» assez fragile parmi l'équipe administrative. C'était extrêmement dur pour moi d'évoluer dans ces conditions.»
...les négociations sur les réductions de salaires:
«Les dirigeants sont restés focalisés sur moi parce que je fais partie du syndicat des joueurs. J'ai eu d'innombrables appels téléphoniques avec Svoboda et là aussi, c'était parfois une chose, parfois une autre, de manière inconstante. De nombreuses rumeurs ont également été diffusées. Il y avait des menaces, selon lesquelles si vous n'acceptiez pas les conditions du club, vous ne pourriez tout simplement plus jouer. Svoboda me racontait des choses sur mes coéquipiers pendant nos échanges téléphoniques. Il y a eu des réunions où nous, les joueurs, avons fini par nous regarder en nous demandant où nous en étions arrivés. C'était extrêmement difficile, mais aussi instructif. Et les négociations sur les réductions de salaires ne sont toujours pas terminées, encore aujourd'hui. Cela illustre bien l'ambiance générale.»
...son arrivée à Bienne:
«J'ai été extrêmement bien accueilli à Bienne. Le transfert s'est fait un peu dans l'urgence. Il a été annoncé la semaine dernière, mardi, alors que je m'entraînais encore à Lausanne. Le jeudi, j'étais déjà sur la glace à Bienne, pour la première fois. C'était très cool, l'équipe est extrêmement homogène, tout le monde est ouvert et amical. On m'a réservé un très bon accueil. Je suis extrêmement reconnaissant que les dirigeants seelandais me donnent cette chance.»
Pour savoir ce que Robin Grossmann pense de la vaccination au sein des équipes, des chances de Bienne pour la prochaine saison ou du niveau du hockey suisse, regardez l'intégralité de l'épisode «Puck Off» de MySports.
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