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Lausanne:Timea Bacsinszky s'éclate dans son nouveau rôle d'intervieweuse

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Timea Bacsinszky s'éclate dans son nouveau rôle d'intervieweuse

L'ancienne joueuse de tennis a passé la semaine au Ladies Open de Lausanne où, après presque chaque match, elle est descendue sur le terrain pour interroger la gagnante.
17.07.2022, 08:1117.07.2022, 09:27
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Timea Bacsinszky, dites-nous d'abord: c'est plus facile de répondre aux questions ou d'en poser?
Disons que je n'ai jamais eu vraiment de problème pour parler, que ce soit pour poser des questions ou y répondre! (elle en rit) Mais le fait d'être une ancienne joueuse du circuit m'aide beaucoup dans l'exercice des interviews après les matchs.

Ça vous permet de ne pas poser les questions auxquelles vous n'auriez pas aimé répondre...
Exact! Soit j'essaie de poser des questions fun, soit je me concentre sur ce qu'il s'est passé sur le terrain.

Quelle demande ne ferez-vous jamais à une joueuse?
Je ne l'interrogerai jamais sur sa vie privée. Le côté people, je refuse, même si on est courant de telle ou telle chose en gravitant sur le circuit.

Pourquoi n'interroge-t-on que les gagnants et jamais les perdants?
Peut-être parce que les perdants n'ont pas trop envie de répondre après une défaite. Et puis, ça prendrait un peu trop de temps entre deux matchs.

Les joueuses sont-elles contentes de vous voir? Certaines ne vous aimaient peut-être pas trop et auraient préféré ne plus vous croiser après votre retraite!
En tout cas, j'ai de très bons retours! Plusieurs personnes, notamment de la WTA, m'ont dit que c'était sympa que je puisse garder un pied dans le tennis. Potapova (réd: éliminée en demi-finale samedi) m'a aussi dit que c'était génial que je sois là et que mes questions étaient chouettes.

Avec Simona Waltert
Avec Simona WaltertImage: Facebook

Comment se prépare-t-on à interroger des joueuses étrangères classées au-delà de la 100e place mondiale, dont on connaît fatalement peu de choses?
Je me renseigne avant chaque match. Ensuite, je regarde certains moments de la partie évidemment. Je le fais de façon professionnelle pour être sûre que mes questions soient pertinentes et intéressantes à la fois pour le public et les téléspectateurs.

Marion Bartoli dit qu'elle a toutes ses questions en tête quand elle pénètre sur le terrain. C'est aussi votre cas?
Oui. Mais comme je suis quelqu'un de très spontané, je rebondis souvent selon la réponse qu'on me donne.

Il paraît que vous adorez interviewer les joueuses.
C'est vrai. Les organisateurs m'ont demandé si je voulais intervenir après certains matchs seulement, mais je leur ai dit que ça m'allait bien de tout faire. Je me sens très à l'aise.

Qu'aimez-vous dans l'exercice?
Déjà, ça fait toujours plaisir d'être à côté de quelqu'un qui vient de gagner un match, de sentir de près ses émotions. J'aime aussi découvrir les athlètes sous un autre angle, apprendre à connaître leur caractère, leur répartie. Tous les êtres humains sont fascinants d'une certaine façon, et de la même façon, tous méritent d'être connus.

Avec Petra Martic
Avec Petra MarticImage: Facebook

Est-ce plus simple d'interagir avec des filles que vous connaissez déjà ou avec celles que vous découvrez?
C'est plus facile avec celles que je connais parce qu'on a déjà une petite complicité. Cela permet d'avoir un échange qui a plus de chances de faire plaisir au public, ce qui est le but. C'est d'ailleurs pour que la joueuse puisse plaire au public qu'avant chaque interview, je lui demande discrètement si elle veut dire quelques mots en français. Cela peut créer un énorme capital sympathie. Simona Waltert, par exemple, a dit «merci beaucoup» en français l'autre jour. Ce n'était pas grand-chose, mais avec son accent grison, c'était chou.

Vous vous débrouillez parfaitement en anglais. Où l'avez-vous appris?
C'est le résultat de mes expériences de vie, des voyages. J'ai eu la chance aussi de progresser aux côtés de mon coach Erfan, graduant à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA). Il m'a énormément corrigée quand j'étais plus jeune, ce qui m'a aidée pour la suite. Et puis, je vous rappelle que ma langue maternelle est le hongrois. C'est tellement compliqué que toutes les autres langues, à côté, paraissent faciles!

Le Ladies Open de Lausanne se termine ce dimanche. Dans quelle autre compétition rêveriez-vous d'intervenir?
C'était déjà génial de pouvoir le faire ici. Pour la suite, je ne sais pas. Je me dis que je parle sept langues, donc je pourrais être utile un peu partout. Mon tournoi préféré, c'est Roland-Garros, mais la liste d'attente pour le poste est déjà bien longue.

Avec Belinda Bencic
Avec Belinda Bencic

Y a-t-il enfin une joueuse, ou un joueur, que vous rêveriez de pouvoir interroger après une victoire?
J'adorerais avoir Viktorija Golubic ou Jil Teichmann au micro, parce que je les connais depuis longtemps et que je m'entends super bien avec elles. Ce sont des petits piments les deux, elles ont un sacré caractère, beaucoup de répondant. Nick Kyrgios serait intéressant aussi et, bien sûr, Rafael Nadal ou Roger Federer, pour ce qu'ils représentent pour moi.

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