Le deuxième acte de la finale a ressemblé au premier, ce qui est une double mauvaise nouvelle pour Genève: Sur la forme (il est mené 2-0 dans une série au meilleur des cinq matchs) comme sur le fond (il ne trouve toujours pas la solution pour tromper la meilleure équipe du championnat).
Les mêmes causes ont produit les mêmes effets aux Vernets (GE), où l'on a une nouvelle fois beaucoup (trop) vu le génial attaquant zougois Jan Kovar.
Celui que son entraîneur estime être «l'un des meilleurs hockeyeurs en-dehors de la Ligue nationale de hockey (NHL)» a éclairé le jeu des Alémaniques par son habileté technique et sa science tactique.
Genève-Servette a été incapable de réduire son champ d'action, et en est ressorti estourbi.
J’attends toujours en vain qu’il y en ait un qui ramasse Kovar aussi bien que Zoug ramasse Tömmernes depuis l’acte I. Genève se fait bien manger physiquement pour l’instant.
— cyrill pasche (@c9pasche) May 5, 2021
Kovar n'est pourtant pas le dernier pour laisser son empreinte (physique cette fois) sur le jeu. Il a même été le premier, lors de l'acte I, à envoyer valser un adversaire contre la bande, imposant d'emblée son autorité dans la série.
➡️ Genève ne peut pas offrir de telles prérogatives à un étranger aussi talentueux.
Les Alémaniques maintiennent une pression usante sur leur adversaire, ce qui fait déjouer les plans Grenat. C'est vrai en box play, mais pas seulement: l'intensité mise à égalité numérique prive également les artistes de temps et d'espace. C'est pour cette raison que Linus Omark, l'attaquant le plus créatif du contingent genevois, n'a jamais pu s'exprimer hier soir.
Pat Emond a pensé que cela aurait pu être différent à 4 contre 4. Il a d'ailleurs offert au Suédois un temps de jeu conséquent dans ce registre en début de troisième tiers, mais son inspiration n'a pas été payante. Genève a rarement eu la possibilité de frapper en bonne position, ni de créer du trafic devant le but. Il a terminé la rencontre avec 20 tirs, la plupart en périphérie, ce qui est trop peu pour battre un grand gardien comme Genoni.
Les Grenat ont bénéficié de deux jours de repos supplémentaires avant la finale, mais ils n'ont pas le monopole de la fraîcheur sur la glace. C'est même tout le contraire: Genève ne bénéficiant pas de la même profondeur de banc que Zoug, dont les quatre lignes sont bien plus équilibrées, son entraîneur Pat Emond est contraint de sur-utiliser ses meilleurs joueurs (plus de 23 minutes pour Tömmernes lors de l'acte I).
Et puisque le Genève-Servette Hockey Club (GSHC) n'a jamais eu le privilège de mener au score, il ne peut jamais gérer son avantage, ni économiser ses forces. Il se trouve obligé de fournir une débauche d'énergie supplémentaire pour recoller à ses adversaires, ce qui use à la fois les têtes et les jambes.
Genève-Servette devra trouver au fond de ses tripes l'énergie nécessaire pour voler une victoire aux Zougois vendredi et garder intact le rêve d'une saison unique dans l'histoire du club.
Chelsea s'est qualifié pour la finale de la Ligue des champions (le 29 mai à Istanbul) en écartant le Real Madrid 2-0.
La victoire porte le sceau de plusieurs personnalités, auxquelles chacun attribuera un mérite différent selon sa sensibilité: