Depuis un peu plus de deux semaines, Ramona Bachmann est mère. Son épouse a donné naissance à leur fils, Luan. Peu après, la joueuse confiait sur Instagram avoir vécu «les huit plus beaux jours de sa vie».
A 34 ans, Ramona Bachmann s’apprête désormais à retrouver les projecteurs. Pièce maîtresse de l’équipe féminine de Suisse, elle jouera un rôle central lors de l’Euro à domicile en juillet.
L’attaquante ne devra pas seulement se concentrer sur les adversaires de la Suisse, à savoir la Norvège, l’Islande et la Finlande. Elle devra aussi veiller sur son fils. Pour encadrer les situations comme celle de Bachmann, l’Association suisse de football (ASF) a justement mis en place de nouvelles règles s’adressant à tous les joueurs et toutes les joueuses de la sélection nationale ayant de jeunes enfants durant les événements majeurs.
Il a été décidé que les joueuses mères, ainsi que les joueurs ou joueuses dont le ou la partenaire a un enfant, peuvent emmener celui-ci aux tournois, tout en étant accompagné de leur compagnon ou compagne, ou d’une personne en charge de sa garde. Les frais d’hébergement des accompagnants seront pris en charge par la fédération, petit-déjeuner compris, précise l'ASF. Les autres dépenses resteront à la charge des joueurs et joueuses.
Le président sortant de l’ASF, Dominique Blanc, a salué une «étape importante vers une réelle compatibilité entre sport et vie de famille». La mesure s’applique aux enfants âgés de moins de 18 mois. Le bébé et son accompagnant seront logés dans une chambre séparée, située soit dans l’hôtel de l’équipe, soit à proximité. Pour préserver la concentration et la performance du groupe, ils ne seront pas autorisés à prendre part aux activités officielles de l’équipe, par exemple les entraînements et les repas en commun.
«La question de la conciliation entre carrière sportive et maternité est particulièrement cruciale dans le football féminin, souligne Marion Daube, directrice du football féminin à l’ASF. Grâce à cette nouvelle règle, nous offrons un cadre qui ne contraint plus les joueuses à choisir entre leur enfant et la sélection nationale. C’est un message fort, tant pour nos équipes actuelles que pour les futures générations.»
(ram/roc)