Le Néerlandais Casper van Uden a créé la surprise en remportant au sprint la 4e étape du Tour d'Italie entre Alberobello et Lecce (189 km). Il a signé son premier succès dans un Grand Tour.
Le coureur de l'équipe Picnic, coéquipier de Romain Bardet, a devancé ses compatriotes Olav Kooij et Maikel Zijlaard, coureur de la formation suisse Tudor. Quatrième du sprint, le Danois Mads Pedersen a conservé le maillot rose de leader.
Casper van Uden (23 ans) a donc obtenu la plus importante victoire de sa carrière. Comme les quatre autres précédentes arrivées du Giro à Lecce, cette étape s'est conclue par un sprint massif.
Mercredi, le peloton ira de Ceglie Messapica à Matera (151 km). Les sprinters devraient encore pouvoir s'illustrer.
Bradley Wiggins a reconnu avoir souffert d'addiction à la cocaïne après sa retraite sportive. Le vainqueur du Tour de France 2012 s'est dit "chanceux d'être encore ici" dans un entretien à l'Observer.
"Il y a eu des périodes où mon fils pensait qu'on me retrouverait mort au matin", confie-t-il dans cette interview publiée en ligne mardi. "J'étais accro, mais personne ne s'en rendait compte. Pendant de nombreuses années, j'étais défoncé la plupart du temps."
Aujourd'hui âgé de 45 ans, Sir Bradley Wiggins - il a été anobli par la reine d'Angleterre - confie en avoir fini avec son addiction il y a un an et s'astreindre à des séances régulières de thérapie. "Je me sens bien plus en paix avec moi-même", ajoute-t-il.
Evoquant les causes ayant provoqué son addiction, Wiggins, qui a très peu connu son père et dit avoir été la cible de sa jalousie, explique avoir été "victime de ses propres choix. J'avais déjà beaucoup de haine de moi-même, mais je l'amplifiais. C'était une forme d'automutilation et d'auto-sabotage. Je n'étais pas la personne que je voulais être, j'ai pris conscience que je blessais beaucoup de gens autour de moi", élabore celui qui compte aussi cinq titres olympiques.
Au passage, Wiggins, qui s'est déclaré en banqueroute personnelle l'an dernier, souligne avoir été aidé par Lance Armstrong, l'ancien patron du peloton tombé en disgrâce et déchu pour dopage de ses sept victoires dans le Tour de France. C'est le Texan, dit-il, qui a proposé de financer une thérapie.
"Je suis encore en train d'apprendre beaucoup de choses, mais ce que je suis parvenu à faire, c'est un bien meilleur contrôle de moi-même et de ce qui me fait agir. Je suis bien plus en paix avec moi-même à présent, ce qui est déjà énorme."
Logiquement, Stan Wawrinka (ATP 132) s'est vu attribuer une wild card pour le tableau principal de Roland-Garros, qui commence dans 12 jours.
Le Vaudois de 40 ans échappera ainsi aux qualifications et fera sa 20e grande apparition Porte d'Auteuil, dix ans après y avoir soulevé le trophée.
Wawrinka, finaliste du Challenger d'Aix-en-Provence 175 début mai, est très apprécié du public parisien, qu'il avait déjà remporté en juniors il y a 22 ans. Outre son sacre en 2015, il y a aussi été finaliste en 2017 (défaite contre Rafael Nadal) et demi-finaliste en 2016.
Le Vaudois avait quitté le top 100 l'été dernier et n'était pas assez bien classé (164e) au moment de la clôture des inscriptions pour être admis directement à Roland-Garros cette année.
Les non-Français sont peu nombreux à recevoir une invitation à Paris. Cette année, outre Wawerinka, les seuls étrangers à en avoir obtenu une chez les hommes sont l'Américain Emilio Nava et l'Australien Tristan Schoolkate
Novak Djokovic, en panne de résultats cette saison, met fin de sa collaboration avec Andy Murray, l'ancien joueur britannique qui était son entraîneur depuis la fin de l'année dernière.
Cette décision est annoncée la veille du Geneva Open et de Roland-Garros.
"Merci, coach Andy, pour tout le dur labeur, les bons moments et le soutien ces six derniers mois, sur et hors des courts. J'ai vraiment apprécié approfondir notre amitié", a écrit sur ses réseaux sociaux le lauréat de 24 titres du Grand Chelem.
Âgé de 37 ans, le Serbe, no 6 mondial, connaît une période délicate, à douze jours du début de Roland-Garros, deuxième Majeur de la saison.
Avant Paris, il est (très) attendu dès dimanche au Geneva Open, qu'il compte mettre à profit pour faire ses derniers réglages. L'an dernier, Djokovic avait atteint les demi-finales aux Eaux-Vives, peu avant sa finale à Wimbledon et son titre olympique à Paris.
Les Knicks sont à un succès d'une première finale de Conférence en 25 ans.
Porté par Jalen Brunson (39 points), New York a battu le champion en titre Boston 121-113 lundi au Madison Square Garden pour mener 3-1 dans ce 2e tour des play-off NBA.
Malgré un match monumental de Jayson Tatum (42 points), les Celtics se retrouvent au bord de l'élimination. Pire encore, la sortie de Tatum en fin de match, sans pouvoir poser le pied droit par terre, laisse craindre une importante blessure. L'ailier des Celtics s'est fait mal seul sur une reprise d'appui.
Alors que Boston avait pris la main à plusieurs reprises, et compté 14 points d'avance au troisième quart, les Knicks sont revenus à chaque fois, profitant surtout de la classe du meneur Jalen Brunson, exceptionnel avec 39 points à 14 sur 25 au tir (4/8 de loin), 5 rebonds et 12 passes décisives.
Les deux formations ont offert un combat intense et superbe, salué par un Madison Square Garden en fusion ravi de voir ses Knicks déjouer les pronostics et se retrouver à un succès d'une première finale de Conférence depuis 1999/2000. Ils avaient alors été stoppés par les Indiana Pacers, qu'ils pourraient retrouver à ce stade.
A l'Ouest, les Timberwolves se retrouvent aussi à un succès d'une finale de Conférence, un stade de la compétition qu'ils ont déjà atteint l'an dernier. Minnesota a battu les Golden State Warriors, toujours privés de Stephen Curry, 117-110 lundi en Californie. Un partiel de 17-0 réussi au troisième quart-temps a permis aux Timberwolves de forcer la décision pour mener 3-1 dans la série.
Les Oilers, à l'Ouest, et les Hurricanes, à l'Est, sont à un succès d'une place en finale de Conférence en NHL. Edmonton et Carolina mènent 3-1 face respectivement à Vegas et à Washington.
Portés par un doublé d'Adam Henrique, qui a ouvert la marque après 1'27 de jeu et doublé la mise à la 14e minute, les Oilers se sont imposés 3-0 lundi en Alberta. Ils bénéficieront d'une première opportunité de classer l'affaire mercredi dans le Nevada.
Les Oilers, qui avaient remporté les deux premiers matches de la série à Las Vegas, ont dominé les débats lundi. Connor McDavid et ses équipiers ont cadré 32 tirs, dont 25 au cours des deux premiers tiers, contre 24 pour les Golden Knights (12 dans la troisième période).
Le gardien de Vegas Adin Hill, auteur de 29 arrêts, n'a donc rien à se reprocher à l'issue de cette partie. Son remplaçant bernois Akira Schmid est logiquement resté une nouvelle fois sur le banc, lui qui n'a eu droit qu'à une brève apparition dans ces play-off au 1er tour face à Minnesota.
A l'Est, Carolina a dominé Washington 5-2 lundi, la légende des Capitals Alex Ovechkin ayant pourtant inscrit son premier but dans la série. Toujours invaincus à domicile dans ces play-off, les Hurricanes ont parfaitement contenu des Capitals qui n'ont adressé que 21 tirs cadrés dont seulement 6 au troisième tiers.
Sion a l'occasion de se tirer d'affaire ce soir lors de l'antépénultième journée du tour de relégation du Super League. Une victoire à Tourbillon contre St-Gall mettrait les Valaisains à l'abri.
Dans le même temps, Winterthour, l'équipe en forme qui s'en va affronter le FC Zurich (également à 20h30), veut poursuivre sur sa lancée et distancer les deux derniers, Yverdon et Grasshopper, qui s'affrontent mercredi à Zurich.
La Suède a poursuivi son sans faute au championnat du monde. Devant son public à Stockholm, elle a dominé la Finlande 2-1 pour signer un troisième succès en autant de matches dans le groupe A.
Les Tre Kronor ont fait la course en tête grâce à des réussites de Carlsson (5e/à 5 contre 4) et Brodin (28e). Pesonen a réduit l'écart à la 54e au moment où les Finlandais ont enfin pu mettre un peu de danger devant le but adverse. Ils ont sorti leur gardien à plus de deux minutes de la sirène, mais en vain.
Au final, le succès suédois est mérité. La statistique des tirs (41-19) illustre bien leur domination, visible surtout lors des deux premières périodes.
Dans le groupe B à Herning, la Tchéquie tenante du titre n'a pas connu de problème face au Danemark, s'imposant 7-2. Elle mène le groupe B avec 8 points, soit 1 de plus que la Suisse.
La Suisse a offert une prestation XL face aux Etats-Unis à Herning (3-0) lors du Mondial. L'équipe a tiré à la même corde et ne s'est pas laissé impressionner par le pedigree NHL de son adversaire.
Hannibal Smith de "L'Agence tous risques" avait cette célèbre phrase "J'adore quand un plan se déroule sans accrocs". Patrick Fischer peut très certainement la lui piquer après un tel match.
Il y avait comme des airs de Stockholm 2013 lorsque la Suisse avait battu les Etats-Unis 3-0 en demi-finale du Mondial avec Andres Ambühl comme seul témoin de ces deux rencontres. Berra avait signé un blanchissage, alors que Genoni s'en est offert un dixième dans un Championnat du monde. Le gardien zougois est deuxième sur les listes mondiales, derrière le Tchèque Jiri Holecek qui officiait entre les années 60 et 70.
Lors des deux premières rencontres, la Suisse avait été bonne durant les tiers impairs, mais son implication en deuxième période laissait à désirer. Pas cette fois-ci. De la première à la quatrième ligne, tous les joueurs méritent la citation.
A noter que le joueur des Los Angeles Kings, débarqué la veille, a expliqué aux journalistes la raison de sa venue plus tardive. Sa femme Jessica était enceinte de leur deuxième enfant, mais le bébé n'a pas survécu: "C'était une semaine super difficile. Cela signifie beaucoup pour moi que ma femme et ma fille soient là. Je me sens toujours à la maison quand elles sont là. C'est pour ça que j'ai pu réaliser une telle performance aujourd'hui, elles m'ont beaucoup aidé."
Sur une note moins triste, Andrea Glauser a aimé ce que la sélection a présenté comme jeu, mais le défenseur fribourgeois a aussi vu des choses à corriger: "On a fait un bon match. On voulait bien sortir et je pense qu'on est bien sorti. Après, je vois toujours des trucs où on peut mieux faire. Il ne faut jamais être content. Derrière, on n'a pas beaucoup donné, mais il y a quelques trucs qu'on doit quand même regarder."
Le Singinois perfectionniste a pointé du doigt "des pénalités inutiles. Il est aussi revenu sur ce tiers médian nettement mieux maîtrisé qu'au cours des deux précédentes rencontres: "On a parlé du deuxième tiers, mais ce n'est jamais bon de trop parler. On voulait juste le montrer sur la glace. Il y a eu une réaction par rapport aux deux autres matches."
Mardi, les joueurs auront droit à un jour off pour profiter de leur famille venue les soutenir. Mais dès mercredi, il faudra repartir "au turbin", ce qui n'effraie pas le futur arrière de Fribourg-Gottéron: "On va avoir deux jours sans match, cela va nous permettre de regarder ce que l'on peut améliorer avant la partie de jeudi contre l'Allemagne jeudi." Ne jamais être satisfait, même lorsque le plan se déroule sans accrocs.
Grâce à une superbe performance d'ensemble, la Suisse a battu les Etats-Unis lundi lors du Mondial à Herning. Les joueurs de Patrick Fischer se sont imposés 3-0.
On aime dire dans le sport que la perfection n'existe pas. Certes, mais cette équipe de Suisse a livré un match de très grande facture. Excellente dans les tiers impairs, mais perfectible en période médiane, la sélection au maillot rouge à croix blanche a joué cette fois pendant soixante minutes.
Face à des Américains qui avaient évolué la veille, mais qui n'avaient pas rencontré d'adversaire véritablement dérangeant, la troupe de Fischer a livré un match très solide. Elle a accepté le défi physique devant des joueurs de NHL faisant en moyenne trois centimètres et quatre kilos de plus. Seulement la Suisse a su jouer avec intelligence et vitesse. Forecheck efficace, lignes de passes coupées, tirs dans des angles peu évidents, le plan de match a été respecté comme il faut.
Le puzzle mis en place par le sélectionneur semble toujours cohérent avec des jeunes comme Knak, Schmid et Baechler jouant parfaitement un rôle d'énergie qui leur va à merveille. Les leaders techniques ont eux aussi tenu leur rôle avec notamment un Kevin Fiala très en jambes, lui qui a trouvé les montants à deux reprises.
Autant dire que ces rocades n'ont pas trop dérangé les joueurs, puisque Riat a ouvert le score à la 13e sur un puck un peu malicieux qui a lobé Joey Daccord. L'ailier du LHC a inscrit son troisième but en autant de rencontres. Et à la 16e, une belle récupération de Moy associée à une jolie passe de Fiala ont permis à Siegenthaler de doubler la mise.
On n'oubliera pas de mentionner Leonardo Genoni, auteur d'un blanchissage plus que mérité. Le score a été complété par Kukan à la 52e.
Avec sept points au compteur et une intéressante montée en puissance, la Suisse va maintenant avoir droit à deux jours de pause. Elle retrouvera les Allemands jeudi pour une revanche du quart de finale d'Ostrava l'an dernier qui avait souri aux Helvètes 3-1.
Jannik Sinner (ATP 1), de retour sur le circuit après une suspension de trois mois, a signé une deuxième victoire de rang au Masters 1000 de Rome. L'Italien s'est ainsi hissé en 8es de finale.
Le triple lauréat de tournois du Grand Chelem l'a emporté 6-4 6-2 contre le Néerlandais Jesper de Jong (ATP 93). Il affrontera au prochain tour l'Argentin Francisco Cerundolo (ATP 18), qui est le joueur qui compte le plus de victoires (18) sur terre battue depuis le début de la saison.
Sinner a lui aligné lundi sur le Central du Foro Italico un 23e succès d'affilée, la plus longue série de victoires de sa carrière. Le no 1 mondial n'a cependant participé à aucun tournoi entre l'Open d'Australie (qu'il a remporté fin janvier) et le Masters 1000 de Rome, en vertu d'un accord signé en février avec l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Testé positif au clostebol (un anabolisant) en mars 2024, une contamination qu'il a présentée comme accidentelle et que l'AMA a reconnue comme telle, Sinner a été banni pour trois mois du circuit.
L'Italien Carlo Ancelotti (65 ans) a été nommé sélectionneur du Brésil. Son contrat ira jusqu'à la Coupe du monde 2026, a précisé la Confédération brésilienne (CBF).
"Faire venir Carlo Ancelotti pour entraîner le Brésil est plus qu'un mouvement stratégique. C'est une façon de dire au monde que nous sommes déterminés à revenir sur la plus haute marche du podium", a ajouté Ednaldo Rodrigues, président de la fédération. Ancelotti dirigeait le Real Madrid depuis 2021.
Le détenteur du record de trophées en Ligue des champions en tant qu'entraîneur (5) va ainsi prendre les rênes de l'équipe nationale la plus titrée en Coupe du monde (5). Cette annonce met fin à un mois et demi de suspense, depuis le limogeage de Dorival Junior fin mars, après la raclée monumentale (4-1) face à l'Argentine.
Cela pourrait lui permettre de diriger le Real Madrid pour les derniers trois matches de la saison du championnat espagnol, même si ni le club madrilène ni la CBF n'ont donné de précision à ce sujet. La dernière rencontre de Liga est prévue le 25 mai, face à la Real Sociedad.
Sa qualification pour le tournoi aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique ne semble pas compromise, mais les résultats et le niveau de jeu affiché sont indignes de son rang.
Un Suisse dirigera la finale de la Ligue des nations à Munich le 8 juin. Le Schwytzois Sandro Schärer a en effet été désigné par l'UEFA pour arbitrer cette prestigieuse rencontre.
Il aura l'aide de ses assistants Jonas Erni et Stéphane De Almeide, alors que Fedayi San officiera comme Video Assistant Referee. L'arbitre suisse a déjà dirigé cette saison la Supercoupe de l'UEFA, cinq matches de Ligue des champions, quatre en Europa League et un en Conference League. Il a aussi sifflé lors de trois parties de Ligue des nations.
Lors du Final Four, les demi-finales mettront aux prises l'Allemagne et le Portugal le 4 juin à Munich et la France et l'Espagne le 5 à Stuttgart. La finale opposera les deux vainqueurs dans la capitale bavaroise.
Le milieu de terrain du FC Bâle Taulant Xhaka s'est "distingué" par plusieurs dérapages verbaux et gestuels lors des célébrations du titre de champion de son équipe. Le club condamne son attitude.
Dimanche soir, le frère aîné de Granit Xhaka a notamment allumé une torche que la foule lui avait lancée, s'irrite le FC Bâle dans un communiqué sur son site. Il a aussi proféré des slogans haineux et insultants contre le FC Zurich et Grasshopper, "qui sont une offense aux valeurs du FC Bâle 1893", condamne et s'excuse le club. Les mots proférés sont complètement déplacés, même dans les moments d'euphorie, poursuit-il.
Les dirigeants bâlois se distancient clairement "des propos primitifs" de leur international albanais de 34 ans, qui ont jeté une ombre sur les célébrations.
Taulant Xhaka a exprimé ses excuses: "Je regrette ce que j'ai fait et dit dimanche soir et je m'excuse auprès de GC et du FCZ pour ces dérapages. Après huit années sans titre et alors que je m'apprête à arrêter ma carrière professionnelle, je n'ai pas pu contenir mes émotions bouillonnantes - mais cela n'excuse pas mes dérapages", écrit-il.
Des dizaines de milliers de supporters et d'habitants fiers de leur équipe ont célébré durant des heures dimanche soir et dans la nuit le 21e titre de champion de Suisse du FC Bâle.
La fête fut d'autant plus belle que les Rhénans avaient connu une éclipse depuis 2017.
La Bärfusserplatz a été le coeur de la fiesta. L'équipe championne s'est réunie vers 20h30 sur le balcon du casino de la ville pour saluer la foule enthousiaste. Ce titre doit énormément au retour de l'enfant prodige, Xherdan Shaqiri, décisif et efficace en particulier dans la dernière phase du Championnat.
L'apparition de "XS" sur le balcon a provoqué l'euphorie. Tout comme celle de Taulant Xhaka, autre star de l'équipe, qui prendra bientôt sa retraite.
Une bonne partie de la ville arborait les couleurs rouge et bleu de l'équipe, dans un élan d'autant plus fort et joyeux qu'il coïncidait avec les festivités en ouverture du Concours Eurovision de la chanson, qui voit déjà affluer des dizaines et bientôt des centaines de milliers de visiteurs en vue du week-end prochain.
"Je n'avais pas pensé vivre ça comme ça", a lancé, ému, le président et ancien joueur du FCB David Degen. Le coach assistant Davide Callà a promis aux fans que l'équipe réaliserait le doublé. Il faudra pour cela vaincre le FC Bienne (formation de Promotion League) en finale de la Coupe le 1er juin au Wankdorf.
Les autorités bâloises avaient donné leur feu vert pour ces festivités en ville, dans une sorte de double vacarme avec celles, fortes en décibels, marquant le lancement de l'Eurovision. Mais la fête officielle du titre de champion reste agendée au 24 mai.
"Ce titre représente une surprise, comme rarement il en a été", relève la NZZ. L'explication, c'est Xherdan Shaqiri, simplement, écrit la Basler Zeitung, pour qui ce sacre est indissociable du no 10 au pied gauche magique.
Critique, lematin.ch estime que ce trophée est le résultat du niveau médiocre de la concurrence. Cette explication ne franchit guère la Sarine.
CH-Media est nuancé: "Affirmer que Bâle est redevenu champion parce que YB a failli n'est pas faux, mais représente seulement une partie de la vérité. Avec un Shaqiri aussi impressionnant, YB aurait dû sérieusement hausser le niveau pour barrer la route aux Bâlois (...). Les Bernois doivent avoir le courage de corriger leurs erreurs. Car la fin d'une ère (de domination) arrive souvent plus vite qu'on ne le pense. Les Bâlois le savent mieux qui quiconque, eux qui semblaient invincibles en 2017 après leur 8e titre d'affilée", suivi par une longue éclipse et, donc, la renaissance d'aujourd'hui, note CH-Media.
Lematin.ch relève encore, lui, que cette saison sera à oublier rapidement, rarement le niveau du Championnat ayant été selon lui aussi médiocre ces dernières années.