La Suisse a offert une prestation XL face aux Etats-Unis à Herning (3-0) lors du Mondial. L'équipe a tiré à la même corde et ne s'est pas laissé impressionner par le pedigree NHL de son adversaire.
Hannibal Smith de "L'Agence tous risques" avait cette célèbre phrase "J'adore quand un plan se déroule sans accrocs". Patrick Fischer peut très certainement la lui piquer après un tel match.
Il y avait comme des airs de Stockholm 2013 lorsque la Suisse avait battu les Etats-Unis 3-0 en demi-finale du Mondial avec Andres Ambühl comme seul témoin de ces deux rencontres. Berra avait signé un blanchissage, alors que Genoni s'en est offert un dixième dans un Championnat du monde. Le gardien zougois est deuxième sur les listes mondiales, derrière le Tchèque Jiri Holecek qui officiait entre les années 60 et 70.
Lors des deux premières rencontres, la Suisse avait été bonne durant les tiers impairs, mais son implication en deuxième période laissait à désirer. Pas cette fois-ci. De la première à la quatrième ligne, tous les joueurs méritent la citation.
A noter que le joueur des Los Angeles Kings, débarqué la veille, a expliqué aux journalistes la raison de sa venue plus tardive. Sa femme Jessica était enceinte de leur deuxième enfant, mais le bébé n'a pas survécu: "C'était une semaine super difficile. Cela signifie beaucoup pour moi que ma femme et ma fille soient là. Je me sens toujours à la maison quand elles sont là. C'est pour ça que j'ai pu réaliser une telle performance aujourd'hui, elles m'ont beaucoup aidé."
Sur une note moins triste, Andrea Glauser a aimé ce que la sélection a présenté comme jeu, mais le défenseur fribourgeois a aussi vu des choses à corriger: "On a fait un bon match. On voulait bien sortir et je pense qu'on est bien sorti. Après, je vois toujours des trucs où on peut mieux faire. Il ne faut jamais être content. Derrière, on n'a pas beaucoup donné, mais il y a quelques trucs qu'on doit quand même regarder."
Le Singinois perfectionniste a pointé du doigt "des pénalités inutiles. Il est aussi revenu sur ce tiers médian nettement mieux maîtrisé qu'au cours des deux précédentes rencontres: "On a parlé du deuxième tiers, mais ce n'est jamais bon de trop parler. On voulait juste le montrer sur la glace. Il y a eu une réaction par rapport aux deux autres matches."
Mardi, les joueurs auront droit à un jour off pour profiter de leur famille venue les soutenir. Mais dès mercredi, il faudra repartir "au turbin", ce qui n'effraie pas le futur arrière de Fribourg-Gottéron: "On va avoir deux jours sans match, cela va nous permettre de regarder ce que l'on peut améliorer avant la partie de jeudi contre l'Allemagne jeudi." Ne jamais être satisfait, même lorsque le plan se déroule sans accrocs.
Grâce à une superbe performance d'ensemble, la Suisse a battu les Etats-Unis lundi lors du Mondial à Herning. Les joueurs de Patrick Fischer se sont imposés 3-0.
On aime dire dans le sport que la perfection n'existe pas. Certes, mais cette équipe de Suisse a livré un match de très grande facture. Excellente dans les tiers impairs, mais perfectible en période médiane, la sélection au maillot rouge à croix blanche a joué cette fois pendant soixante minutes.
Face à des Américains qui avaient évolué la veille, mais qui n'avaient pas rencontré d'adversaire véritablement dérangeant, la troupe de Fischer a livré un match très solide. Elle a accepté le défi physique devant des joueurs de NHL faisant en moyenne trois centimètres et quatre kilos de plus. Seulement la Suisse a su jouer avec intelligence et vitesse. Forecheck efficace, lignes de passes coupées, tirs dans des angles peu évidents, le plan de match a été respecté comme il faut.
Le puzzle mis en place par le sélectionneur semble toujours cohérent avec des jeunes comme Knak, Schmid et Baechler jouant parfaitement un rôle d'énergie qui leur va à merveille. Les leaders techniques ont eux aussi tenu leur rôle avec notamment un Kevin Fiala très en jambes, lui qui a trouvé les montants à deux reprises.
Autant dire que ces rocades n'ont pas trop dérangé les joueurs, puisque Riat a ouvert le score à la 13e sur un puck un peu malicieux qui a lobé Joey Daccord. L'ailier du LHC a inscrit son troisième but en autant de rencontres. Et à la 16e, une belle récupération de Moy associée à une jolie passe de Fiala ont permis à Siegenthaler de doubler la mise.
On n'oubliera pas de mentionner Leonardo Genoni, auteur d'un blanchissage plus que mérité. Le score a été complété par Kukan à la 52e.
Avec sept points au compteur et une intéressante montée en puissance, la Suisse va maintenant avoir droit à deux jours de pause. Elle retrouvera les Allemands jeudi pour une revanche du quart de finale d'Ostrava l'an dernier qui avait souri aux Helvètes 3-1.
Jannik Sinner (ATP 1), de retour sur le circuit après une suspension de trois mois, a signé une deuxième victoire de rang au Masters 1000 de Rome. L'Italien s'est ainsi hissé en 8es de finale.
Le triple lauréat de tournois du Grand Chelem l'a emporté 6-4 6-2 contre le Néerlandais Jesper de Jong (ATP 93). Il affrontera au prochain tour l'Argentin Francisco Cerundolo (ATP 18), qui est le joueur qui compte le plus de victoires (18) sur terre battue depuis le début de la saison.
Sinner a lui aligné lundi sur le Central du Foro Italico un 23e succès d'affilée, la plus longue série de victoires de sa carrière. Le no 1 mondial n'a cependant participé à aucun tournoi entre l'Open d'Australie (qu'il a remporté fin janvier) et le Masters 1000 de Rome, en vertu d'un accord signé en février avec l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Testé positif au clostebol (un anabolisant) en mars 2024, une contamination qu'il a présentée comme accidentelle et que l'AMA a reconnue comme telle, Sinner a été banni pour trois mois du circuit.
L'Italien Carlo Ancelotti (65 ans) a été nommé sélectionneur du Brésil. Son contrat ira jusqu'à la Coupe du monde 2026, a précisé la Confédération brésilienne (CBF).
"Faire venir Carlo Ancelotti pour entraîner le Brésil est plus qu'un mouvement stratégique. C'est une façon de dire au monde que nous sommes déterminés à revenir sur la plus haute marche du podium", a ajouté Ednaldo Rodrigues, président de la fédération. Ancelotti dirigeait le Real Madrid depuis 2021.
Le détenteur du record de trophées en Ligue des champions en tant qu'entraîneur (5) va ainsi prendre les rênes de l'équipe nationale la plus titrée en Coupe du monde (5). Cette annonce met fin à un mois et demi de suspense, depuis le limogeage de Dorival Junior fin mars, après la raclée monumentale (4-1) face à l'Argentine.
Cela pourrait lui permettre de diriger le Real Madrid pour les derniers trois matches de la saison du championnat espagnol, même si ni le club madrilène ni la CBF n'ont donné de précision à ce sujet. La dernière rencontre de Liga est prévue le 25 mai, face à la Real Sociedad.
Sa qualification pour le tournoi aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique ne semble pas compromise, mais les résultats et le niveau de jeu affiché sont indignes de son rang.
Un Suisse dirigera la finale de la Ligue des nations à Munich le 8 juin. Le Schwytzois Sandro Schärer a en effet été désigné par l'UEFA pour arbitrer cette prestigieuse rencontre.
Il aura l'aide de ses assistants Jonas Erni et Stéphane De Almeide, alors que Fedayi San officiera comme Video Assistant Referee. L'arbitre suisse a déjà dirigé cette saison la Supercoupe de l'UEFA, cinq matches de Ligue des champions, quatre en Europa League et un en Conference League. Il a aussi sifflé lors de trois parties de Ligue des nations.
Lors du Final Four, les demi-finales mettront aux prises l'Allemagne et le Portugal le 4 juin à Munich et la France et l'Espagne le 5 à Stuttgart. La finale opposera les deux vainqueurs dans la capitale bavaroise.
Le milieu de terrain du FC Bâle Taulant Xhaka s'est "distingué" par plusieurs dérapages verbaux et gestuels lors des célébrations du titre de champion de son équipe. Le club condamne son attitude.
Dimanche soir, le frère aîné de Granit Xhaka a notamment allumé une torche que la foule lui avait lancée, s'irrite le FC Bâle dans un communiqué sur son site. Il a aussi proféré des slogans haineux et insultants contre le FC Zurich et Grasshopper, "qui sont une offense aux valeurs du FC Bâle 1893", condamne et s'excuse le club. Les mots proférés sont complètement déplacés, même dans les moments d'euphorie, poursuit-il.
Les dirigeants bâlois se distancient clairement "des propos primitifs" de leur international albanais de 34 ans, qui ont jeté une ombre sur les célébrations.
Taulant Xhaka a exprimé ses excuses: "Je regrette ce que j'ai fait et dit dimanche soir et je m'excuse auprès de GC et du FCZ pour ces dérapages. Après huit années sans titre et alors que je m'apprête à arrêter ma carrière professionnelle, je n'ai pas pu contenir mes émotions bouillonnantes - mais cela n'excuse pas mes dérapages", écrit-il.
Des dizaines de milliers de supporters et d'habitants fiers de leur équipe ont célébré durant des heures dimanche soir et dans la nuit le 21e titre de champion de Suisse du FC Bâle.
La fête fut d'autant plus belle que les Rhénans avaient connu une éclipse depuis 2017.
La Bärfusserplatz a été le coeur de la fiesta. L'équipe championne s'est réunie vers 20h30 sur le balcon du casino de la ville pour saluer la foule enthousiaste. Ce titre doit énormément au retour de l'enfant prodige, Xherdan Shaqiri, décisif et efficace en particulier dans la dernière phase du Championnat.
L'apparition de "XS" sur le balcon a provoqué l'euphorie. Tout comme celle de Taulant Xhaka, autre star de l'équipe, qui prendra bientôt sa retraite.
Une bonne partie de la ville arborait les couleurs rouge et bleu de l'équipe, dans un élan d'autant plus fort et joyeux qu'il coïncidait avec les festivités en ouverture du Concours Eurovision de la chanson, qui voit déjà affluer des dizaines et bientôt des centaines de milliers de visiteurs en vue du week-end prochain.
"Je n'avais pas pensé vivre ça comme ça", a lancé, ému, le président et ancien joueur du FCB David Degen. Le coach assistant Davide Callà a promis aux fans que l'équipe réaliserait le doublé. Il faudra pour cela vaincre le FC Bienne (formation de Promotion League) en finale de la Coupe le 1er juin au Wankdorf.
Les autorités bâloises avaient donné leur feu vert pour ces festivités en ville, dans une sorte de double vacarme avec celles, fortes en décibels, marquant le lancement de l'Eurovision. Mais la fête officielle du titre de champion reste agendée au 24 mai.
"Ce titre représente une surprise, comme rarement il en a été", relève la NZZ. L'explication, c'est Xherdan Shaqiri, simplement, écrit la Basler Zeitung, pour qui ce sacre est indissociable du no 10 au pied gauche magique.
Critique, lematin.ch estime que ce trophée est le résultat du niveau médiocre de la concurrence. Cette explication ne franchit guère la Sarine.
CH-Media est nuancé: "Affirmer que Bâle est redevenu champion parce que YB a failli n'est pas faux, mais représente seulement une partie de la vérité. Avec un Shaqiri aussi impressionnant, YB aurait dû sérieusement hausser le niveau pour barrer la route aux Bâlois (...). Les Bernois doivent avoir le courage de corriger leurs erreurs. Car la fin d'une ère (de domination) arrive souvent plus vite qu'on ne le pense. Les Bâlois le savent mieux qui quiconque, eux qui semblaient invincibles en 2017 après leur 8e titre d'affilée", suivi par une longue éclipse et, donc, la renaissance d'aujourd'hui, note CH-Media.
Lematin.ch relève encore, lui, que cette saison sera à oublier rapidement, rarement le niveau du Championnat ayant été selon lui aussi médiocre ces dernières années.
Oklahoma City a égalisé à 2-2 face à Denver en demi-finale de la Conférence Ouest de NBA. Le Thunder est allé s'imposer 92-87 dimanche sur le parquet des Nuggets.
Moins de 48h après un match 3 gagné en prolongation par les Nuggets, les deux équipes ont eu du mal à se régler lors d'une partie débutée à 13h30 heure locale. Meilleure équipe de la saison régulière, le Thunder menait ainsi 42-36 à la mi-temps, après que Denver n'avait marqué que 8 points dans le premier quart.
Les Nuggets ont paru en mesure de s'envoler dans la série lorsqu'ils ont pris 7 points d'avance (73-66) à 10'57 de la fin du match. Mais OKC a réagi en signant un partiel de 11-0. Et son meneur canadien Shai Gilgeous-Alexander, candidat au titre de MVP, a su peser en fin de partie en inscrivant 9 de ses 25 points dans le dernier quart.
A l'Est, les Pacers ont détruit les Cavaliers, têtes de série no 1, en deux quart-temps pour un terrible 80-39 à la pause. Indiana s'est imposé 129-109 pour mener 3-1 dans la série et se retrouver à un succès d'une qualification surprise en finale de Conférence. A noter la blessure à une cheville du meneur All Star de Cleveland Donovan Mitchell, qui n'a pas été aligné en deuxième mi-temps.
Les Stars de Lian Bichsel ont repris la main dans la demi-finale de la Conférence Ouest de NHL qui les oppose aux Jets de Nino Niederreiter. Vainqueur 5-2 au Texas, Dallas mène 2-1 dans la série.
Menés 1-0 - après seulement 2'27 de jeu - puis 2-1 dans ce match no 3, les Winnipeg Jets ont pourtant pu recoller à 2-2 à la 31e sur un but de Nino Niederreiter, le quatrième pour l'attaquant grison dans ces play-off. Mais ils ont craqué au troisième tiers.
Deux buts inscrits en l'espace de 49 secondes de jeu ont permis aux Stars de se mettre à l'abri. Passeur décisif sur le 3-2 (44e), l'inévitable Mikko Rantanen a inscrit le 4-2 à la 45e. L'attaquant finlandais en est à 9 buts et 9 assists dans ces séries finales.
Le "rookie" Lian Bichsel est, lui, toujours en quête d'un premier point dans ces play-off. Mais le défenseur soleurois de 20 ans a brillé dimanche: crédité d'un bilan de +2, il a réussi pas moins de 13 charges (!) en n'ayant passé que 14'01 sur la glace.
A l'Est, le champion en titre Florida a égalisé à 2-2 face à Toronto en s'imposant pour la deuxième fois d'affilée à domicile. Les Panthers ont maté les Maple Leafs 2-0 grâce notamment aux 23 arrêts de leur gardien Sergei Bobrovsky, auteur de son deuxième blanchissage dans ces play-off 2025.
Lundi, Tyler Moy vivra un moment particulier à Herning.
Dès le troisième match de son premier Mondial, le plus vieux "rookie" de l'équipe de Suisse (29 ans) va jouer contre les Etats-Unis, son pays de naissance.
Elu meilleur joueur de la rencontre face au Danemark avec un doublé et un assist, Tyler Moy ne pouvait pas rêver mieux avant ce match qu'il a dû encercler à peine Patrick Fischer lui avait dit qu'il le prenait dans sa sélection pour le Danemark. Parce que pour le joueur de Rapperswil, cette rencontre représente ses deux cultures. Né en 1995 à San Diego d'un père américain et d'une mère lucernoise, Moy le taiseux va pouvoir affronter ce pays dans lequel il a vécu jusqu'en 2018, avant de débarquer à Lausanne.
Pendant longtemps, le numéro 95 ne pouvait pas imaginer qu'il jouerait un jour pour l'équipe de Suisse. "Enfant, j'étais fan des Etats-Unis et de la Suisse quand je regardais la télévision", se souvient-il. Mais il n'a jamais parlé allemand avec sa mère. "Mon père est de Detroit et ne comprend pas l'allemand, et ma mère ne pensait pas que j'aurais un jour besoin du suisse allemand." Il s'efforce alors d'apprendre au moins l'allemand via une application. "Et puis j'essaie de faire le lien entre ce que j'ai appris et ce que j'entends dans le vestiaire à Rapperswil", dit-il en riant.
Le sélectionneur dit d'ailleurs de lui: "Je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un qui en fasse plus pour être dans l'équipe de Suisse. Il essaie de s'améliorer via des vidéos et fait des entraînements supplémentaires." Cet effort porte ses fruits puisqu'il a finalement intégré le groupe pour un Mondial.
Et surtout, Moy a la chance d'être dans une ligne offensive avec Hischier et Meier, là où ses qualités de buteur s'expriment le mieux. "Ce n'est pas quelqu'un pour la troisième ou la quatrième ligne, et lors des derniers championnats du monde, elles étaient justement déjà occupées", explique Patrick Fischer.
En 2023 et malgré ses 51 points (24 buts) en 52 matches, Moy s'était fait recaler. Pareil l'an dernier (36 points en 52 rencontres). Pas facile à vivre pour celui qui a commencé sa carrière sur les bords du Léman. Quand il débarque à Lausanne en 2018, Moy flambe rapidement et inscrit notamment six goals en huit matches.
La suite sera plus ardue. Moy ne marque plus beaucoup. Il file alors à Genève pendant deux saisons, mais c'est véritablement à Rapperswil qu'il franchit un palier. Tout d'abord avec Cervenka, puis tout seul comme un grand lorsque le Tchèque rentre au pays. Avec 42 points en 52 parties cette saison, Moy démontre qu'il peut être le fer de lance d'une ligne et qu'il n'a nul besoin d'une star pour briller.
Désireux de terminer son cursus en NCAA, Moy dispute encore deux saisons dans le Massachussets. La troisième année est plus compliquée sur le plan statistique avec 19 points (7 buts) en 31 matches, mais il s'accroche. Lors de sa quatrième année, il explose ses records avec 45 points (22 buts) en 36 parties.
"C'était dur de concilier le sport et les cours, se souvient-il. Toutes ces longues nuits passées à travailler sur des projets d'études et à réviser pour les examens m'ont appris la ténacité." La récompense de ce travail en vaut la peine et lui offre un bachelor en biologie de l'évolution humaine.
Son diplôme en poche, il peut goûter à l'AHL à Milwaukee pendant cinq matches, mais ne croise pas Kevin Fiala qui avait déjà rejoint les Predators. Les deux hommes n'auront jamais l'occasion de jouer ensemble sous le maillot de la franchise du Tennessee. Quand Tyler Moy fait sa saison complète en 2017/18 avec Milwaukee (16 points en 72 matches), Fiala a composté son ticket pour la NHL. Ce qui est amusant, c'est que Fiala vient renforcer la Suisse et que c'est Tyler Moy qui occupe sa place sur la première ligne. Des destins croisés en somme.
Tyler Moy fait référence au gardien Joey Daccord, fils de Brian Daccord, qui fut gardien d'Ambri de nombreuses années dans les années 80 et 90, et qui a rencontré sa femme fribourgeoise lors de son passage à Gottéron lors de la saison 94/95. Et il y a fort à parier que le gardien du Kraken de Seattle affronte la Suisse.
Pour son troisième match du Mondial à Herning, la Suisse se frotte lundi (16h20) aux Etats-Unis. Une équipe américaine qui impressionne avec un contingent presque entièrement estampillé NHL.
Les noms ne sont pas aussi ronflants que ceux du Canada avec Sidney Crosby, Nathan MacKinnon ou encore Marc-André Fleury, mais cette formation américaine se présente tout de même avec 22 joueurs de NHL et trois garçons de NCAA. Mais sur ces trois jeunes, deux sont des choix de première ronde à la draft.
Autant dire que cette équipe des Etats-Unis possède tous les atouts pour ennuyer la Suisse. Aux buts, les Américains peuvent compter sur Jeremy Swayman. Le portier de Boston avait fait le malheur des attaquants suisses en quarts de finale à Helsinki en 2022 lors d'un succès 3-0 des USA. Mais le coach Ryan Warsofsky fera peut-être jouer Joey Daccord, lui l'Américain aux racines helvétiques par sa maman fribourgeoise, lui le fils de Brian Daccord, ancien portier d'Ambri et de Fribourg.
En défense, les regards seront tournés vers Zach Werenski et ses 82 points en 81 matches. L'arrière de Columbus peut avaler de grosses minutes. Parmi les autres joueurs importants, impossible de ne pas mentionner Clayton Keller. L'ancien coéquipier de Janis Moser en Arizona a connu une saison à 90 points. Attention également à Tage Thompson, formidable buteur de Buffalo qui a déjà dépassé par deux fois les 40 buts en saison régulière.
Et bien entendu, ces joueurs sont entourés par de jeunes éléments de NHL qui peuvent tous prendre un match à leur compte. A la Suisse d'être très vigilante.
Du côté de Patrick Fischer, il s'agira de savoir comment le sélectionneur va gérer l'arrivée de Kevin Fiala. Va-t-il l'aligner au côté de Nico Hischier et Timo Meier et ainsi sacrifier Tyler Moy qui fut excellent contre les Danois? Ou le Zougois va-t-il bousculer ses lignes 2 ou 3 en intégrant la star des Kings et bouger des joueurs comme Riat ou Hofmann dans l'alignement? Pour les réponses, il conviendra d'attendre une heure avant le match lorsque la composition sortira.
La France a manqué de très peu l'exploit dimanche à Stockholm dans le championnat du monde.
Les hommes du coach Yorik Treille se sont inclinés 4-3 après prolongation face à la Finlande, alors qu'un but inscrit par Jordann Perret dans une cage vide leur avait permis de mener 3-1 à 2'42 de la fin du temps réglementaire!
Le gardien du Lausanne HC Antoine Keller (47 arrêts au total) a capitulé à deux reprises dans les deux dernières minutes du troisième tiers, Eeli Tolvanen signant un doublé en l'espace de 65 secondes pour arracher une prolongation. Juuso Parssinen a complété le "comeback" finlandais après 1'24 en "overtime".
L'Inter Milan a fait le job dimanche en Championnat d'Italie.
Les Nerazzurri, qui se sont imposés 2-0 sous une pluie diluvienne sur le terrain du Torino lors de la 36e ronde, reviennent même à une longueur du leader Naples à deux journées de la fin.
Futur adversaire du PSG en finale de la Ligue des champions, l'Inter a rempli sa mission avec une équipe-bis. Le coach Simone Inzaghi avait procédé à neuf changements par rapport à l'équipe victorieuse du FC Barcelone mardi en Ligue des champions, laissant notamment au repos le héros de la qualification Yann Sommer.
Cinq jours après sa retentissante et renversante qualification pour la finale de C1 à Giuseppe-Meazza, l'Inter s'est imposé grâce à un but de Nicola Zalewski (14e) et à un penalty transformé par Kristjan Asllani (49e). Malgré les trombes d'eau, qui ont provoqué une longue interruption à la mi-temps.
Napoli a en revanche manqué son affaire en soirée, se contentant d'un nul 2-2 face au Genoa qui avait titularisé à la surprise générale le gardien bâlois Benjamin Siegrist, champion du monde M17 en 2009. Les Napolitains ont mené deux fois au score mais ont concédé l'égalisation à la 84e minute. La lutte pour le Scudetto n'est donc pas terminée.
Mené 2-0 à la 15e minute, le FC Barcelone a résisté à un triplé de Kylian Mbappé pour dominer dimanche le Real Madrid (4-3). Le Barça s'envole ainsi vers son 28e titre de champion d'Espagne.
A trois journées de la fin de la saison, le Barça (1er, 82 points) compte désormais sept longueurs d'avance sur son éternel rival et file tout droit vers un nouveau sacre, deux ans après le dernier et un triplé national (Liga, Coupe du Roi, Supercoupe).
Le FC Barcelone a renversé la table avant même la mi-temps grâce à des réussites de Garcia (19e) et Lamal (32e) ainsi qu'à un doublé de Raphinha (34e et 45e). Le Real est revenu à une longueur à la 70e mais n'est pas parvenu à arracher le point de l'espoir.
Le FC Bâle est assuré de décrocher son 21e titre de champion de Suisse, le premier depuis 2017.
Le match nul entre Servette et Young Boys (0-0) fait les affaires des Rhénans, sacrés à trois journées de la fin du Championship Group de la Super League.
Le sacre du FCB ne faisait plus un pli depuis l'éclatant succès obtenu par Xherdan Shaqiri et ses équipiers samedi soir à Lugano (5-2). Il est désormais officiel, le Servette FC n'étant pas parvenu à s'imposer dimanche face à YB pour entretenir l'espoir ainsi qu'un semblant de suspense.
Les Grenat conservent la 2e place, qui offrira également une place en Ligue des champions la saison prochaine, avec 2 points d'avance sur son adversaire du jour. Les joueurs de Thomas Häberli auraient pu forcer la décision en deuxième mi-temps dimanche, après avoir laissé l'initiative aux Bernois en première période.
YB aurait d'ailleurs pu prendre l'avantage avant le thé. Le portier servettien Joël Mall a d'ailleurs été battu à deux reprises, mais les buts inscrits par Athekame (2e) et Bedia (31e) ont été annulés pour des hors-jeu. Il a même fallu recourir à la VAR pour invalider la réussite d'Athekame.
Poussés par quelque 10'000 supporters à La Praille, les Grenat ont enfin enflammé ce match en deuxième mi-temps, sans succès. Timothé Cognat a vu son tir de la 58e heurter le montant droit du but de Marvin Keller, lequel a sauvé son équipe à la 91e en détournant un tir puissant mais pas suffisamment précis de Miroslav Stevanovic.