Après avoir descendu la Seine pour se placer au large du Havre, les 35 marins engagés cette année partiront à 13h02 en direction du Fastnet, sur les traces des meilleurs navigateurs français.
Avant de finir dans le top 5 du dernier tour du monde en solitaire, Charlie Dalin, Yoann Richomme, Sébastien Simon, Jérémie Beyou et Paul Meilhat ont fait leurs armes sur cette course à étapes créée en 1970, appelée à l'origine Course de l'Aurore.
L'intensité des étapes, prévues pour durer quatre à cinq jours, la monotypie imposée – les participants sont tous à bord d'un Figaro Beneteau 3 – et la météo difficile à cette période, tout est réuni pour que les bons marins tirent leur épingle du jeu. «Ce qui est usant, c'est que ce n'est pas un sprint, pas de l'endurance, c'est pile entre les deux. Tu ne peux pas vraiment prendre de rythme et tu ne dors quasiment pas», détaille Dhallenne, qui prend le départ pour la 3e fois.
Le vainqueur de la dernière édition, l'Irlandais Tom Dolan, remet son titre en jeu et le tracé le fait saliver. «Cette année, le parcours est très océanique, avec beaucoup de large. C’est ce que j’aime», explique-t-il.
La première étape, prévue de dimanche à jeudi, commencera par une navigation dans la Manche avant une arrivée en baie de Morlaix. Pour la deuxième étape, le 14 septembre, les marins traverseront le golfe de Gascogne avant de débarquer à Vigo en Espagne. Enfin, direction la Normandie pour la troisième et dernière étape, avec une arrivée prévue à Saint-Vaast-la-Hougue.
«On est à une période où les dépressions et parfois même les restes de tempêtes tropicales peuvent arriver jusqu’en Atlantique. Si le vent se renforce, cela fera un peu le tri entre ceux qui ont du bagage et ceux qui en ont un peu moins», prédit Dolan.
Treize «bizuths» s'élanceront cette année pour la première fois sur la Solitaire du Figaro, un rite de passage souvent aussi intimidant qu'excitant. «On va dans l'inconnu. Pour nous tous, ça sera la première fois qu’on va faire plus de trois jours et deux nuits en mer en mode solitaire. On ne sait pas trop à quoi s'attendre», confesse Tiphaine Ragueneau (Orcom).
(jcz/afp)