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Pays de Galles: Un homme a battu un cheval lors d'une course

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image: shutterstock/twitter

Un homme bat un cheval dans une folle épreuve, et ça en dit beaucoup

Un Anglais a remporté une drôle de course mêlant athlètes et équidés au Royaume-Uni. Comme ce Britannique, les sportifs – et les humains en général – glorifient depuis toujours les bêtes pour leurs aptitudes physiques et cherchent à se mesurer à elles. Pour le meilleur, mais aussi pour le pire.
30.07.2022, 17:0431.07.2022, 10:31
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Ricky Lightfoot a réalisé une performance rarissime le 12 juin dernier. Le spécialiste de trail anglais est seulement le troisième homme à avoir couru plus vite qu'un... cheval lors d'une course culte à Llanwrtyd Wells, au Pays de Galles.

La particularité de cette étrange épreuve, au nom explicite de «man vs horse», est de faire concourir des équidés contre des humains sur une distance de 36 kilomètres, à travers des secteurs bitumés et des sentiers montagneux. Elle a été créée en 1980 et a été remportée par un humain en 2004, 2007 et donc 2022.

La manifestation fait sourire par son originalité, mais elle questionne aussi sur les rapports entre l'être humain et l'animal. Elle rappelle que le premier a toujours voulu se comparer au second, adulé lorsqu'il s'agit de performances physiques.

Nadal, des Romains et des kangourous

La comparaison est déjà présente dans le lexique sportif. On surnomme régulièrement Rafael Nadal «le taureau de Manacor», par exemple. Des expressions telles que «fort comme un ours», «agile comme un félin», «puissant comme un bison» ou «c'est une bête» sont légion dans la bouche des commentateurs et sous la plume des chroniqueurs pour souligner les exploits des sportifs.

Avant les Jeux olympiques de 2016 à Rio, le pourtant très solennel WWF avait publié un article dans lequel il comparait les aptitudes des animaux à celles des athlètes de pointe. On y apprenait notamment que le guépard (plus de 100 km/h) et même le sanglier (55) surclassaient en sprint Usain Bolt (44), pourtant recordman du 100 mètres.

Un autre constat? Un gorille, capable de soulever 900 kilos, exploserait les scores lors des épreuves d'haltérophilie. A côté, le record du Russe Aleksei Lovchev (264 kilos), établi en 2015, paraît bien léger.

Il n'a pas fallu attendre la course galloise pour organiser un affrontement direct entre des êtres humains et des animaux. Dès le 2e siècle avant J.-C., les Romains prenaient un immense plaisir à voir combattre – à mort – dans leurs arènes des hommes contre des bêtes sauvages, comme des fauves ou des ours par exemple. Ces duels interespèces portaient même un nom spécifique: les venationes. On peut voir dans la corrida une filiation avec ces pratiques.

Le hockey sur glace suisse raffole des allusions bestiales

Plus près de nous, et à peine moins cruels, des combats entre des boxeurs et des kangourous ont diverti le public à la fin du 19e siècle. Les spectacles de ce type se sont multipliés dans les années 1890 lors de foires et dans les théâtres à travers l'Australie, les Etats-Unis, l'Angleterre, l'Allemagne et la France. En juin 1893, un combat a même été organisé au Madison Square Garden de New York entre un marsupial appelé «Big Frank» et le boxeur Tom Tully.

Des combats moralement contestables

Vous l'aurez compris, à cette époque, les considérations pour le bien-être animal étaient moindres. En 1966 encore, Woody Allen montait sur le ring face à un kangourou dans un simulacre de combat pour une émission télévisée anglaise, devant des spectateurs hilares. Des images et un humour qui ont indéniablement mal vieilli.

Usain Bolt et Michael Phelps laminés

Davantage en adéquation avec les mœurs de notre époque, Usain Bolt et Michael Phelps se sont mesurés – virtuellement – respectivement à un guépard et un requin. En 2013, la chaîne National Geographic a diffusé des images de synthèse où la course en ligne droite du félin – l'animal le plus rapide au monde – a été superposée sur le 100 mètres du Jamaïcain à Berlin en 2009, lors duquel il avait signé le record planétaire (9''58).

La compét' Bolt vs guépard, en vidéo

Vidéo: YouTube/Epic

Sans surprise, le guépard a battu à plate couture Usain Bolt, avec un temps de 5''95. Autrement dit, pour que le fauve et le sprinteur-star franchissent en même temps la ligne d'arrivée, il aurait fallu lâcher l'animal au moment où Bolt avait déjà parcouru 40 mètres.

Quant au nageur américain, 23 titres olympiques (record absolu), il a un peu mieux résisté mais a fini, lui aussi, par s'incliner. Le montage, réalisé sur le même principe que le duel Bolt vs guépard (Phelps a nagé sur la même distance qu'un requin filmé au large des côtes de l'Afrique du Sud), est l'apanage de la chaîne de télévision Discovery Channel en 2017. Equipé d'une monopalme pour augmenter sa vitesse (9,5 km/h), Michael Phelps s'est fait dépasser seulement dans les derniers mètres.

La compét' Phelps vs requin, en vidéo

Oui, l'humain a donc toujours voulu ressembler à l'animal pour ses capacités physiques. De nombreux vacanciers voyageant en avion pourront apprécier, ces prochaines semaines estivales, les bienfaits de cette quête éternelle.

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