«Certains trajets en avion ne durent pas plus de 27 minutes»: c'est l'une des conclusions de la BBC, après que la chaîne a mené une enquête sur les 81 vols intérieurs de courte durée effectués pendant deux mois par des équipes de Premier League.
Sur ces 81 vols, 59 concernaient des rencontres du championnat anglais, 16 des matches de FA Cup et 6 des matches de EFL Cup.
La chaîne s'est aussi intéressée aux vols de «positionnement». «Il s'agit d'avions presque vides acheminés vers des aéroports pratiques, parfois à travers le Royaume-Uni, afin de transporter ensuite les joueurs et le personnel vers les matchs», écrit la BBC.
Rappelons que les vols produisent des gaz à effet de serre - principalement du dioxyde de carbone (CO2) - en brûlant du carburant, et que ces gaz contribuent au réchauffement de la planète.
Contactée par la chaîne, la Premier League a tenu à rappeler qu'au cours des deux mois couverts par l'étude, «il y a eu plus de 74 000 vols intérieurs au Royaume-Uni, ce qui fait que les 81 vols des clubs de Premier League représentent moins de 0,1% de ce total». L'équipe d'Arsenal a ajouté que «les vols intérieurs de ce type ne représentaient que 0,25% des émissions totales du club pour la saison 2021-22».
Les clubs de football voyagent depuis des années en avion pour effectuer de courts trajets. Ils soutiennent que cette solution permet aux joueurs et au staff de disposer d'un maximum de temps pour se préparer et récupérer entre les matchs, alors que le calendrier est de plus en plus chargé.
Un argument qui ne convainc guère les militants du climat, lesquels épinglent régulièrement les footballeurs pour leurs trajets aériens, et pas seulement en Angleterre. Une polémique avait éclaté en France cette saison après que le PSG s'était rendu à Nantes en avion le 2 septembre. Un trajet qui lui aurait pris moins de 2h en TGV. Bousculé en conférence de presse, le coach Christophe Galtier avait ironisé en déclarant qu'il étudiait la possibilité de se déplacer en char à voile.
Le train est pourtant emprunté par de nombreux clubs européens. Selon les données publiées par «Trenitalia», pour la saison 2021/22, les voyages des équipes italiennes à bord de ses trains ont augmenté de 10%. Son concurrent «Italo» évoque même une augmentation de 30% par rapport à 2019. Et en Espagne, le Betis Séville a signé un partenariat avec le service ferroviaire espagnol «Renfe» pour ses déplacements dans le cadre des compétitions nationales.
Les réticences pourtant sont encore tenaces. De nombreux clubs estiment que le train est une fausse bonne idée. Certains matchs, disent-ils, finissent trop tard pour pouvoir rentrer autrement qu'en avion, sans compter que les joueurs se retrouveraient au milieu d'autres voyageurs.
Les participants au Trophée des champions, le match qui opposera le 5 août prochain le vainqueur de la Ligue 1 à celui de la Coupe de France, n'auront pas de questions à se poser pour leur déplacement, puisque la Fédération française a choisi d'organiser la partie à Bangkok.
🏆 L’édition 2023 du Trophée des Champions se jouera à Bangkok le samedi 5 août.
— Ligue de Football Professionnel (@LFPfr) March 23, 2023
Communiqué 📝➡️ https://t.co/zaUHqiDM9m pic.twitter.com/BHgBvPbX5N
La nouvelle a provoqué la consternation des militants du climat. Ces derniers ont immédiatement souligné le mauvais impact sur la planète qu'aura ce match, que deux équipes françaises disputeront à 9500 km de Paris.