Surprise, cette semaine en découvrant le programme des sports sur la RTS. En date du mercredi 28 août, il est annoncé la diffusion du match retour des barrages de Ligue des champions entre l'Etoile Rouge de Belgrade et Bodø/Glimt. Une confrontation certes intéressante footballistiquement, puisque le score était serré à l'aller (2-1 pour les Norvégiens) et qu'un match en Serbie est la promesse d'une ambiance bouillante, mais qui ne colle pas vraiment avec les préoccupations d'une chaîne publique.
Pourquoi ce match sera-t-il diffusé sur le site de la RTS? N'est-ce pas une erreur? Eh bien, non. Rédacteur en chef des sports, Massimo Lorenzi confirme la retransmission en direct de ce barrage retour disputé au stade Rajko Mitic. Et explique qu'il n'a pas vraiment eu le choix.
Le même principe vaut pour la Ligue des Nations sur la RTS. C'est la raison pour laquelle les téléspectateurs romands ont pu voir Angleterre-Italie par le passé. «Il s'agit à chaque fois d'affiches qui nous sont imposées dans le cadre d'un contrat que nous avons signé pour bénéficier d'autres matchs», explicite Massimo Lorenzi.
En Ligue des Nations, ce sont évidemment les parties de la Suisse qui intéressent la RTS, et en Ligue des champions, celles des grands clubs européens qui participeront à la phase de groupes. «Les obligations de diffusion ne me ravissent pas, mais elles sont nécessaires pour avoir le reste de la compétition», souligne encore Massimo Lorenzi, qui rappelle que la chaîne publique diffusera dès le 18 septembre un match par journée de Ligue des champions, toujours le mercredi. Des parties de Ligue Europa et/ou de Conférence League seront aussi retransmises sur la RTS le jeudi soir. «C'est fantastique», se réjouit-il.
En attendant que la «saison régulière» de ces compétitions ne débute, la chaîne romande doit donc projeter Etoile Rouge-Bodø/Glimt. Une affiche qui aurait même pu être diffusée sur RTS2 mercredi soir, mais le service public a fait le choix (logique) de privilégier la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques. Elle le peut car, dans ce genre de contrat, tout se négocie.
Ces négociations n'existent pas qu'en football. Elles sont aussi «monnaie courante» dans d'autres sports, selon Massimo Lorenzi, qui cite le cyclisme en exemple: «Pour pouvoir diffuser le Tour de France, nous devons retransmettre des étapes du Dauphiné.» Une course qui se dispute au moins de juin et dont l'organisateur (ASO) est le même que celui du Tour de France.