Buteur lors de la première journée sur le terrain de Vérone, on s'attendait à ce que Khvicha Kvaratskhelia un peu impressionné par l'ambiance du stade Maradona de Naples, dimanche contre Monza. Et bien, même pas. Le Géorgien, arrivé cet été en provenance de Batumi pour essayer de remplacer Insigne, s'est encore distingué en claquant un doublé. Mais plus que ses stats personnels (trois buts en deux matchs), c'est sa façon de jouer au football qui impressionne.
Kvaratskhelia semble savoir tout faire (ses trois premiers buts ont d'ailleurs été inscrits de la tête, du droit et du gauche). Milieu, meneur de jeu ou attaquant, doté des deux pieds, il peut évoluer sur chaque aile, mais c'est surtout à gauche que ses entraîneurs aiment le voir. Une position qui permet à ce joueur rapide et technique de centrer du pied gauche, ou de repiquer dans l'axe pour frapper du droit, ce qu'il a très bien su faire dimanche.
🇮🇹 #SerieA
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) August 21, 2022
😱 𝓜𝓐𝓜𝓐𝓜𝓘𝓐 !!!
☄️ Khvicha Kvaratskhelia décoche une frappe splendide face à Monza
☑️ Son 2eme but en 2 matchs avec le Napoli ! pic.twitter.com/cw7QeBx9DG
Dans un rapport détaillé sur le joueur il y a deux ans, le site Footballski, spécialisé dans les Ligues de l'Est, estimait que de manière générale, Kvaratskhelia exprimait «le meilleur de son potentiel dans un 4-3-3. Placé en attaque sur un côté, il lui faut une grande zone d’action». Or c'est exactement dans ce registre que le fait évoluer Luciano Spalletti.
Footballski rappelait aussi que Kvaratskhelia faisait part «d’une qualité assez précieuse dans un trio d’attaque: sa capacité à jouer et faire jouer son avant-centre et à le placer dans les meilleures conditions. Malgré sa capacité à percuter, il ne cherche pas à tout pris le but, et est donc un très bon passeur décisif.»
Les supporters de Naples espèrent tous que Khvicha Kvaratskhelia (prononcer «Rvi-cha » – «Kva-ra-tsré-lia») rapportera autant de points à leur club qu'au Scrabble, où son nom et son prénom valent 192 points s'ils sont positionnés en «compte triple». Hésitant sur la prononciation, beaucoup d'Italiens qui côtoient le joueur l'appellent simplement «Kvara» (en référence aux cinq premières lettres de son nom de famille) ou «Zizi», un surnom trouvé par le président napolitain et qui n'a pas la même signification que chez nous.
Le Corriere dello Sport racontait en juin dernier que «Kvara» avait failli porter le maillot de la Juventus, rival historique des Napolitains.
Quand Paratici est passé de la Juve à Tottenham, il aurait voulait emmener Khvicha en prêt avec lui. Mais le clan du joueur a refusé. L'été suivant, Milan et Naples se sont positionnés, mais c'est le second club qui s'est montré le plus intéressé.
Celui qui porte le numéro 77 en hommage à son idole Cristiano Ronaldo («le numéro 7 est mon préféré, mais il ne restait que le 77») n'a jamais joué dans une équipe aussi dominatrice que Naples, et il sera intéressant de voir comment ses qualités s'expriment dans la durée face à des blocs bas et au sein d'un collectif dans lequel il n'est pas la star absolue.
Kvaratskhelia was asked Messi or Ronaldo...🧐🧐🧐 pic.twitter.com/7x8TZQA10n
— Enrike🇬🇪🇫🇮 (@BlancoEnrike_) June 18, 2021
Passé par Tbilissi puis Rustavi, le Lokomotiv Moscou, Kazan et enfin Batumi, «Kvara» n'a jamais été un grand joueur de tête, ni un attaquant froid et clinique devant le but. Deux secteurs dans lesquels sa marge de progression est grande.
Enfin, il devra apprendre à gérer ses efforts, notamment dans le repli défensif, pour être capable d'enchaîner les bonnes performances, à tout le moins les matchs, puisque Naples dispute la Ligue des champions cette saison.