Dans le dernier British Corner, on se demandait si Mohamed Salah était le meilleur joueur de la planète actuellement. L'ailier égyptien a apporté de l'eau à son moulin en réalisant une nouvelle performance XXL à l'occasion du derby d'Angleterre dimanche passé.
Avec son triplé, l'ancien joueur du FC Bâle a été le principal protagoniste de l'humiliation infligée par Liverpool sur la pelouse de son rival historique Manchester United (0-5).
Si c'est évidemment tout un club et sa large communauté de fans qui souffrent, Salah a particulièrement fait mal à un homme dimanche à Old Trafford: Ole Gunnar Solskjaer.
Pour les non-initiés, Ole Gunnar Solskjaer n'est pas un célèbre fondeur scandinave comme son nom le laisserait penser, mais bien l'entraîneur norvégien de Manchester United. Ancienne légende du club en tant que joueur, OGS (à prononcer à l'anglaise oh-dji-ès) est notamment connu pour son but victorieux dans les arrêts de jeu de la finale de la Ligue des Champions 1999 contre le Bayern Munich.
Celui que l'on surnommait Baby face Killer (le tueur à la tête de bébé) ou encore Super Sub (super remplaçant) a pris la succession de José Mourinho sur le banc de Manchester United en décembre 2018. Alors qu'il était prédestiné à n'être qu'un entraîneur de transition, Solskjaer s'est progressivement imposé comme l'homme fort sur le banc des Red Devils.
Cependant, la mauvaise passe que traverse actuellement le club le plus titré d'Angleterre place l'entraîneur norvégien dans une situation délicate. La déroute face à Liverpool a encore accentué la pression sur ses épaules. La moue de la légende, Sir Alex Ferguson, entraîneur de Manchester United durant 27 années, en dit beaucoup sur le spectacle proposé dimanche...
Des rumeurs assurent que Solskjaer aurait perdu le soutien d'une partie de son vestiaire. Sa tactique d'avant match contre Liverpool était de presser haut, un schéma peu travaillé à l'entraînement. Cette approche aurait provoqué une certaine confusion chez les joueurs, symbolisée par la mimique moqueuse de Cristiano Ronaldo après un but de Liverpool.
The @ManUtd board have given Ole their backing to continue as Manchester United manager - Whilst one of the greatest players to play the game was mocking the tactics. #OleOut #ManUtd #Manchesterunited #Solskjaer #Ronaldo #CR7 #GlazersOut pic.twitter.com/1zvah4EmUY
— Raks (@Raks_VIPHost) October 26, 2021
Lors des trois dernières années, OGS a constamment dû faire face à des critiques sur son manque d'expérience, son approche tactique limitée et sa ligne de conduite peu claire. Mais les résultats corrects - à défaut d'être flamboyants - ont parlé en sa faveur. Manchester a donc décidé de miser sur lui pour la suite en lui proposant un nouveau contrat de trois ans cet été.
On salue évidemment la volonté des dirigeants d'envisager la gestion du club sur le long terme. Dans le même temps, on ne peut s'empêcher d'y voir une forme d'acharnement à vouloir placer l'enfant de la maison comme le sauveur du club. Surtout que les limites tactiques de Solskjaer se sont révélées encore plus criardes avec l'arrivée de la nouvelle superstar Cristiano Ronaldo. Le coach norvégien n'a toujours pas trouvé la bonne formule pour associer tous ses talents offensifs, tandis que le secteur défensif est un champ de mines (cinquième plus mauvaise défense de la ligue).
On ne cherche évidemment pas à dévaluer le mérite de Solskjaer. Il est parvenu à redonner de la sérénité au vestiaire mancunien et même un certain enthousiasme après le passage destructeur de Mourinho. L'ex-attaquant norvégien semble toutefois avoir atteint ses limites aujourd'hui. Sur le marché des transferts, le club s'est donné les moyens de lutter pour le titre. Il doit désormais en faire autant au niveau de son staff. Car c'est une évidence: Solskjaer ne fait pas le poids face aux Pep Guardiola (Manchester City), Jügen Klopp (Liverpool) et autres Thomas Tuchel (Chelsea).
Ole Gunnar Solskjaer a officiellement toujours la confiance de ses dirigeants. Il devrait donc être sur le banc de Manchester United samedi (18h30) au moment d'affronter une autre grande équipe en crise : Tottenham Hotspur. Malheur au vaincu... et à son entraîneur en particulier.
En attendant, les fans de Liverpool n'ont pas fini de chambrer leurs rivaux en reprenant ironiquement une de leurs chansons en l'honneur de Solskjaer.
And still the Liverpool fans are inside Old Trafford singing “Ole’s at the wheel” pic.twitter.com/cGvGrSW5g5
— Rob Harris (@RobHarris) October 24, 2021
On ne pouvait boucler le British Corner sans vous parler de la dernière célébration du maître en la matière: Michail Antonio. L'attaquant de West Ham a inscrit l'unique but de la rencontre qui a offert la victoire à son équipe dans le derby londonien face aux Spurs. Et il a fêté son but à sa manière:
Dans l'interview d'après-match, il a expliqué que cette célébration imitant une scène iconique de Neo, l'acteur principal du film Matrix, était due à un post qu'il avait publié sur Instagram en cours de semaine.
L'attaquant jamaïcain a avoué avoir craint un instant que ses coéquipiers ne lui déchirent les ligaments du genou en lui sautant dessus. Il a remercié sur Instagram Kurt Zouma de l'avoir retenu avec l'humour qui le caractérise: «Qui a besoin d'imagerie par ordinateur quand tu as Kurt Zouma prêt à te rattraper 🤣 #AntoNeo».
Dans une saison FPL, on peut toujours identifier quelques journées clés, où de grosses différences s'effectuent. La GW9 est incontestablement de celles-là. Les points ont plu aux quatre coins du terrain. De Ben Chilwell (12 points) à Josh King (16) en passant par les milieux de terrain Mount (24), Foden (18) et Salah (24), ces big hauls, comme on les appelle dans le jargon, ont fait le bonheur des uns... et le malheur des autres.
Evidemment, l'effet est double lorsqu'un de ces big haul concerne le capitaine, comme ce fut le cas pour Mohamed Salah ce week-end. Comme Liverpool affrontait une grosse équipe (...du moins sur le papier), plusieurs Managers y ont vu une belle occasion de choisir un capitaine différentiel (malgré les conseils du British Corner 😉).
Ce nouveau retour explosif de Salah pose ainsi la question suivante: Faut-il dorénavant systématiquement donner le brassard de capitaine à l'Egyptien, quel que soit l'adversaire? On serait tenté de répondre par l'affirmative, tant que l'ailier de Liverpool conserve sa forme resplendissante.
Cependant, on sait que le meilleur buteur de la ligue ne pourra pas maintenir cette allure sur toute la saison. Les inévitables rotations avec l'arrivée des matchs européens à enjeu et l'enchaînement des rencontres durant la période des fêtes représentent également des facteurs à évaluer régulièrement.
Le choix de capitaine dépend également des alternatives à disposition. Et actuellement, force est de constater que les principaux candidats n'ont pas encore trouvé leur rythme de croisière: de Bruyne, Son, Kane, Bruno, Ronaldo, Lukaku. Jamie Vardy est actuellement le plus grand concurrent de Salah niveau forme, mais sa récente blessure au genou et un calendrier inégal le tiennent encore éloigné des débats pour le moment.
Parier contre Salah représente donc un risque, qui peut se payer très cher à l'exemple de la journée passée. D'autant plus que le joueur de Liverpool est présent dans 69% des équipes. Tant qu'il maintient sa forme, je peux m'imaginer lui donner le brassard à chaque journée jusqu'à l'approche du Boxing Day.
Cette GW9 explosive a passablement remodelé le classement de la ligue British Corner by Watson. Si FC Cata-Klopp (Laurent Savioz) est parvenu à se maintenir en tête, plusieurs Managers se sont réveillés lundi avec la gueule de bois en regardant leur classement. A l'inverse, d'autres en ont profité pour faire un bond dans la hiérarchie.
Je suis heureux de faire partie de la deuxième catégorie grâce notamment à mes différentiels Reece James (13 points) et Emile Smith-Row (13 points) qui ont enfin ramené des points. Je m'étais pourtant arraché les cheveux à cause de Havertz (que j'avais acheté pour Jota...), impliqué sur aucun des sept buts de Chelsea - il fallait le faire ! Mes 111 points me permettent tout de même de faire mon entrée dans le top 10 de la ligue pour la première fois de la saison.
La meilleure performance a été signée par Everpool (Nicolas Borel). Le Manager neuchâtelois a inscrit 115 points grâce notamment à la folle performance de son différentiel Emmanuel Dennis, auteur d'un but et deux assists en 26 minutes de jeu.
Vous hésitez encore dans votre choix de capitaine? Vous n'êtes pas encore certain de votre prochain transfert ou de votre stratégie à plus long terme? Posez simplement votre question en utilisant la fonction commentaires ci-dessous.
Cheers mates !