Un Primoz Roglic poussiéreux et déçu, l'épaule disloquée. Image: sda
Primoz Roglic, épaule déboîtée et remise avec un siège
Leader de l'équipe Jumbo-Visma, le Slovène a perdu gros sur les pavés. Victime d'une chute à 30 kilomètres de l'arrivée, il s'est remis l'épaule tout seul avec ce qu'il trouvait sous la main.
Roglic a mordu la poussière, il a goûté au bitume et son épaule n'a pas tenu. Pas d'abandon pour le favori slovène, mais un nouvel acte qui démontre qu'un cycliste n'est pas fait du même bois qu'un footballeur.
Tombé à cause d'une botte de paille déplacée par une moto suiveuse - Stefan Küng était à deux doigts de l'enfourcher -, Roglic n'a pas réussi à l'éviter. Résultat des courses: un bel eczéma du goudron et une épaule luxée pour le poissard en cuissard. Quiconque l'a déjà vécu sait que remettre une épaule n'est pas chose aisée. L'ancien sauteur à ski s'y est attelé à l'aide d'une vulgaire chaise.
Les dégâts:
«Je me suis relevé rapidement et j'ai repris mon vélo mais, très vite, j'ai compris que je ne pouvais pas continuer comme ça»
La réparation:
«J'ai dû m'arrêter et emprunter le siège d'un spectateur pour remettre moi-même mon épaule en place. Comme cela m'est déjà arrivé, je sais comment faire, j'attrape mon genou et je tire fort»
Le soldat Roglic a passé une sale journée. Image: Keystone
Les quatre fers en l'air à 30 kilomètres de l'arrivée, le Slovène a perdu plus de deux minutes sur les principaux meneurs de l'étape. Le voilà désormais 44e du classement général, à 2'36'' de Wout Van Aert et à 2'17'' de Tadej Pogacar. Une fois la ligne d'arrivée franchie, le coureur de la Jumbo-Visma avouait que son état physique (mental?) était bien entamé. Mais Roglic reste un coureur d'exception, doté d'un sacré tempérament. L'avenir nous le dira encore.
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