Une menace plane sur le Tour d'Espagne
Troisième et dernier Grand Tour de la saison, la Vuelta s'élancera ce samedi 23 août d'Italie, de Turin, pour être tout à fait précis.
Le peloton atteindra l’Espagne plus tard, le mercredi 27 août, après une incursion en France. Fait suffisamment rare pour être souligné: il ne descendra jamais plus au sud que Madrid durant les trois semaines de course, faisant ainsi l’impasse sur toute la partie méridionale du pays, notamment l’Andalousie.
Le parcours se concentrera donc sur le nord de la péninsule Ibérique. Or de violents incendies font actuellement rage dans le nord-ouest de l’Espagne, une région que les coureurs doivent justement traverser en deuxième moitié de course.
Selon Ouest-France, il se pourrait que la 17e étape soit étroitement surveillée par les organisateurs de la Vuelta, la montée finale vers l’Alto del Morredero se trouvant à seulement quelques kilomètres de Las Médulas, un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et ravagé par les flammes.
La 20e et avant-dernière étape serait elle aussi menacée. D'après Marca, plusieurs associations écologistes auraient demandé que la dernière ascension de cette Vuelta, l’Alto de Guarramillas, soit raccourcie en raison du contexte environnemental actuel.
La vague de chaleur qui vient de frapper le pays est désormais terminée. Il reste aussi plusieurs jours avant que le peloton n’entre dans les zones concernées. Mais entre les éventuels incendies actifs, les risques persistants et l’émotion suscitée sur les sites touchés, les organisateurs du Tour d’Espagne pourraient être contraints de revoir le parcours de la Vuelta 2025 à la dernière minute, et d’adopter des mesures similaires à celles prises lors de la dernière Grande Boucle.
Pour rappel, le tracé entre Albertville et La Plagne avait été raccourci par respect pour les agriculteurs, mobilisés afin d’empêcher la propagation d’un foyer de dermatose nodulaire contagieuse, découvert au sein d'un troupeau localisé dans le col des Saisies.
(roc)