On le sait depuis longtemps: en Argentine, le football est une véritable religion. Et les supporters vont loin, très loin même, dans leur dévotion à leur club de cœur. Par exemple, ceux de Boca Juniors – mythique équipe de Buenos Aires, la plus titrée du pays – ont même un cimetière personnel.
Samedi dernier, des fans du Racing Club sont allés encore plus loin. Cet autre célèbre club de la capitale argentine disputait la finale de la Copa Sudamericana à Asuncion, au Paraguay, face aux Brésiliens de Cruzeiro. Le club argentin – 18 fois champion national – s'est offert son premier sacre dans cette compétition continentale (qui est l'équivalent de l'Europa League) en gagnant 3-1.
La partie était diffusée en direct dans le stade du Racing, El Cilindro (Le Cylindre), sur des écrans géants.
Une vidéo montrant cette scène fait le buzz sur les réseaux sociaux. On y voit ces trois personnes piocher dans un sachet plastique, y prendre des poignées de cendres et jeter celles-ci en l'air, en direction de la pelouse.
Cette scène a entraîné de nombreux commentaires. Les réactions des internautes quant au comportement de ces trois fans sont contrastées, souligne le média mexicain SDPnoticias. Si certains y voient un magnifique hommage au défunt, d'autres sont scandalisés. Ces derniers pointent notamment le manque d'égard pour les autres spectateurs:
Un utilisateur de X complète: «Personne ne les a prévenus qu'il est très probable que ces cendres ne restent pas sur le terrain, mais soient dispersées dans plusieurs maisons, à cause du nombre de personnes en bas?»
Ce n'est pas la première fois qu'un cas similaire, parmi les inconditionnels du Racing Club, crée le buzz. En 2022, une vidéo montrant, elle aussi, un fan jeter les cendres d'un proche depuis le haut de la tribune était devenue virale.
Et ce n'est pas tout: SDPnoticias précise, photo à l'appui, que samedi, lors de la finale de la Copa Sudamericana, un fervent du club de Buenos Aires a amené... le crâne de son grand-père dans le stade à Asuncion. De quoi faire profiter son ancêtre – ou ce qu'il en reste – de la folle ambiance sur place.
Au même moment, après le coup de sifflet final et ce sacre tant attendu, les larmes ont aussi coulé chez les supporters massés dans El Cilindro. Fichues poussières dans l'œil...