Plusieurs capitaines des sélections engagées lors de la Coupe du monde au Qatar avaient fait le choix de porter un brassard spécial sur lequel le message «One Love» était inscrit. Le but: s'engager pour l'inclusion et envoyer un message contre la discrimination lors du Mondial. Le logo suggère d'ailleurs un arc-en-ciel, symbole du mouvement LGBTQ.
Le problème, comme l'écrit le Tages Anzeiger lundi matin, c'est que «ce qui n'était censé n'être qu'un petit geste est déjà trop pour la FIFA». L'organisateur de la Coupe du monde a décidé d'interdire aux capitaines le port du fameux brassard.
Ceux qui s'y opposent risquent un avertissement. Un carton jaune qui les exposerait à la menace constante d'une expulsion durant toute la partie. Rappelons aussi que si un joueur écope de deux avertissements dans deux matchs différents en Coupe du monde, il est automatiquement suspendu.
Selon le média alémanique, l'interdiction du brassard a été annoncée aux sélections nationales samedi. Celles-ci ont été prises au dépourvu.
C'est le cas notamment de l'Angleterre et bien sûr de la Suisse. La semaine dernière face au Ghana en match amical (on ne va pas rappeler le score :-) Granit Xhaka était apparu avec le brassard «One Love».
Ce n'était pas anodin. Le joueur d'Arsenal avait insisté quelques semaines plus tôt sur sa volonté de faire passer un message.
Maintenant que la FIFA menace les capitaines d'un carton jaune, il est très probable que Xhaka ne poursuive pas plus loin son engagement, jeudi contre le Cameroun. Ce n'est pourtant pas l'option envisagée pour le moment. L'Association suisse de football a fait savoir dimanche qu'elle ne renoncerait pas au brassard «One Love». L'Allemagne non plus.
Un bras de fer entre la Fédération internationale et quelques-unes des plus puissantes sélections menace. Ce lundi, trois pays participant à l'opération «One Love» sont en lice: l'Angleterre joue à 14h, les Pays-Bas à 17h et le Pays de Galles à 20h.