L'affiche de l'évènement a de quoi surprendre: on y aperçoit plusieurs personnages casqués, s'affairant autour et sur une voiturette de golf siglée d'un «N» majuscule rouge. En arrière-plan, une verte pelouse et un petit drapeau jaune. La scène donne le ton. Tout est là, il suffit de remettre les choses dans le bon ordre: Netflix s'apprête à organiser et diffuser pour la première fois une compétition sportive réunissant quatre stars de F1 et quatre autres de golf sur les greens.
Les duos sont mixtes, chaque pilote faisant équipe avec un pro de la petite balle blanche: Pierre Gasly sera ainsi associé à Collin Morikawa; Carlos Sainz Jr. à Justin Thomas; Lando Norris à Rickie Fowler et enfin Alexander Albon à Max Homa. Cette «Netflix Cup» se disputera dans la nuit de mardi à mercredi (coup d'envoi à minuit, heure suisse) sur huit trous, les deux équipes finalistes s'affrontant ensuite en duel. Si vous ne pouvez pas suivre la retransmission en direct, aucun problème: la rediffusion sera disponible sur Netflix.
Evidemment, il y aura des surprises, et il faut s'attendre à ce que les règles de golf «traditionnelles» soient joyeusement bafouées. Les organisateurs ont d'ailleurs déjà annoncé que plusieurs trous adopteront un format particulier.
Le tournoi se disputera aux Etats-Unis, plus exactement sur le parcours du Wynn Golf Club de Las Vegas, ce qui n'est pas un hasard: le GP de la cité du jeu se tient en fin de semaine et les meilleurs pilotes de la planète sont déjà sur place. Les quatre pros de la F1 n'ont donc pas eu besoin d'ajouter un déplacement dans leur saison déjà surchargée. Ils ont même tous accepté de participer à la compétition gratuitement.
Ce n'est pas un hasard non plus si la plate-forme américaine crée sa propre compétition: cela lui permet d'éviter le paiement de droits de diffusion. C'est le créneau choisi par certains de ses concurrents, mais pas par Netflix. Le service de streaming a toujours préféré raconter des histoires sur le sport plutôt que de retransmettre des compétitions en live.
Cela pourrait toutefois changer. La compagnie, créée à Scotts Valley en 1997, songe de plus en plus aux directs: la rumeur lui prête des intentions en boxe, mais aussi en F1 et en tennis. Reuters imagine même que les combats du boxeur-influenceur Jake Paul pourraient prochainement débarquer sur les écrans des quelque 250 millions d'abonnés. Netflix frapperait alors très fort.