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JO Paris 2024: la lutte antidopage est dans les starting blocks

La lutte antidopage est dans les starting-blocks pour les JO

ROME, ITALY - JUNE 11: Ayomide Folorunso of Team Italy adjusts her starting blocks prior to the Women's 400m Hurdles Final on day five of the 26th European Athletics Championships - Rome 2024 at  ...
Ayomide Folorunso, athlète de l'équipe italienne d'athlétisme, ajuste ses starting-blocks lors des championnats d'Europe, le 11 juin. Elle fera peut-être partie des milliers de sportifs contrôlés au hasard lors des JO de Paris. Getty Images Europe
En préparation depuis des mois, la lutte antidopage mobilisera plus d'un millier de personnes - contrôleurs, chaperons et bénévoles - pendant les JO de Paris.
13.06.2024, 14:5813.06.2024, 15:00
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Avec déjà deux éditions dans les jambes, Tokyo en 2021 et Pékin en 2022, la jeune Agence de contrôles internationale (ITA), créée il y a tout juste six ans, sera entièrement aux commandes à partir de l'ouverture du village olympique pour planifier, organiser et gérer les résultats des contrôles antidopage pendant les Jeux.

Contrôler avant même les compétitions

En réalité, elle a déjà débuté son travail depuis mi-avril en échangeant avec les fédérations internationales et les agences nationales antidopage pour mieux cibler les contrôles. Les qualifications aux Jeux se terminant tardivement, il faut surveiller avant les JO tous ceux et celles qui peuvent décrocher une place, soit près de 40'000 sportifs sur les 10'000 places finales.

«S'il y a des athlètes qui se dopent, ils vont le faire avant les JO, donc la phase avant les JO est très importante»
Une porte-parole de l'ITA, citée par l'AFP.

Aux Jeux de Tokyo, il y a trois ans, 6200 échantillons avaient été prélevés sur environ 4000 sportifs, pour aboutir à quelques cas positifs. Aux Jeux d'hiver de Pékin, en 2022, l'affaire de la jeune patineuse russe Kamila Valieva, contrôlée avant les JO à la trimétazidine, et suspendue quatre ans depuis, avait défrayé la chronique.

Comment sont décidés les contrôles

Se basant sur un suivi permanent, sur les compétitions, sur les passeports biologiques (qui retracent le suivi des variables biologiques d'un sportif) ou sur des lanceurs d'alerte... les contrôles sont décidés selon de multiples critères. Certaines disciplines, comme l'haltérophilie par exemple, sont davantage visées. Tel athlète est jugé à risque en raison d'une explosion de sa performance. Un pays où la corruption fait rage sera particulièrement testé.

Ceux qui montent sur le podium ou battent des records sont systématiquement testés. Au total, quelque 4000 sportifs sur les 10'000 présents devraient être contrôlés, d'après l'ITA.

Inutile de contrôler tout le monde, il vaut mieux cibler, estiment les autorités antidopage.

Des nageurs chinois, au centre d'une enquête de la chaîne de télévision allemande ARD et du New York Times, et contrôlés positifs avant les JO de Tokyo sans être sanctionnés, sont contrôlés et surveillés de près, selon une source de l'antidopage. Depuis, l'AMA est dans la tourmente. L'agence sera présente physiquement via un programme d'observateurs, qui fera des commentaires au quotidien.

Qui procèdera aux contrôles

Pour recueillir les échantillons d'urine ou de sang, plus de 300 contrôleurs (DCO, ou Doping Control Officer dans le jargon), dont un tiers sont Français, vont se déployer, cornaqués par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Les athlètes seront aussi escortés par des «chaperons» (800 au total avec les Jeux paralympiques), des bénévoles recrutés par le comité d'organisation des JO. En effet, les organisateurs sont responsables de «collecter les échantillons» et de la logistique, comme l'explique à l'AFP David Herbert, responsable anti-dopage du Cojo.

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Au total, une cinquantaine de stations antidopage ont été installées sur les sites olympiques ainsi qu'au village. Le Cojo doit aussi gérer le transport des échantillons jusqu'au laboratoire à Orsay, au sud de Paris. Il se fera en véhicule sur les voies olympiques et par avion de Tahiti pour les surfeurs. Les sportifs qui ne logent pas au village olympique, comme les basketteurs américains par exemple, doivent donner leur localisation et sont susceptibles de voir un contrôleur antidopage frapper à la porte de l'hôtel.

Flambant neuf, le laboratoire basé à Orsay sur le campus universitaire de Saclay, fera tourner ses machines pour analyser les échantillons, ce qui prend plusieurs heures. Nouveauté pour se conformer au standard mondial de l'antidopage, il sera possible de réaliser des tests génétiques. En cas de litige, le tribunal arbitral du sport (TAS) aura une chambre éphémère à Paris le temps des JO, qui sera hébergée au tribunal judiciaire de Paris. (mbr/ats)

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