C'est une récente étude australienne qui le montre.
Le dopage pourrait être sexuellement transmissible
Une récente étude australienne ciblant les athlètes féminines démontre que des substances illicites peuvent être transmises d'une personne à l'autre via... du sperme.
Les tests anti-dopage toujours plus raffinés sont à la fois une bénédiction et une malédiction dans l'univers du sport. Explications:
Le point positif, c'est que les tricheurs ont de moins en moins de marge de manoeuvre. La durée pendant laquelle une substance illicite peut être décelée dans les urines n'a cessé d'augmenter au cours de ces dernières années.
Le point négatif, c'est que les échantillons prélevés sont susceptibles de révéler des dopages involontaires. Depuis peu seulement, les scientifiques sont capables de détecter un faible taux de substances illicites dans l'urine.
Sexe, triche ou bidoche?
Un petit résidu dans les urines peut signifier que du temps s'est écoulé entre l'heure du dopage et le moment de l'examen. Mais comment faire la différence entre du dopage volontaire et une ingestion de viande ou de compléments alimentaires contaminés, ou encore l'absorption d'un médicament?
En juin, des scientifiques australiens ont émis une nouvelle hypothèse: et si les substances prohibées étaient sexuellement transmissibles via le sperme? Désormais, les athlètes féminines – et sportifs homosexuels ou bisexuels – du monde entier pourront plaider la transmission involontaire.
Justification préférée des sportifs
Dans l'histoire des tests de dopage positifs, le rapport sexuel a souvent été pris comme justification principale. Dans certains cas avec succès, et dans d'autres, avec des retombées moins glorieuses. Exemples:
Dennis Mitchell, le chaud lapin: en 1998, le sprinteur américain a justifié la présence de testostérone dans ses échantillons par quatre relations sexuelles la veille de la compétition. «C'était l'anniversaire de madame, elle méritait quelque chose de spécial», avait-il servi au jury, avant d'enchaîner les poncifs sur les sportifs machos dont le corps dégouline d'hormones sexuelles mâles. Le médaillé d'or finira par être suspendu pendant deux ans.
Christian Henn, la famille d'abord: comme Dennis Mitchell, le jury n'a eu aucune pitié pour Christian Henn. Le cycliste, qui avait d'abord invoqué son médicament pour accroître la fécondité, a mis un terme à sa carrière en 1999.
Shawn Barber, un exutoire embarrassant: en 2016, le perchiste a dû expliquer que les traces de cocaïnes trouvées dans son urine étaient probablement dues au bon temps qu'il avait passé en compagnie d'une prostituée. Une habitude déstressante avant les compétitions, avait justifié le Canadien.
Dennis Mitchell a été suspendu pendant deux ans. image: keystone
Plus récemment, des sportives sont également passées entre les gouttes en invoquant leur activité sexuelle. La boxeuse américaine Virginia Fuchs a imputé les résidus de produits illicites à son partenaire fan des anabolisants. La piste de la transmission sexuelle a également servi la joueuse de tennis ukrainienne Dajana Jastremska.
Les fluides et la parole
L'étude australienne questionne l'impact des échanges de fluides corporels sur les tests anti-dopage. Les gouttes d'urine qui accompagnent l'éjaculation masculine ont aussi une grande incidence sur le taux de concentration des résidus, estiment les chercheurs.
Au vu de la popularité croissante des anabolisants auprès des jeunes, les raisons qui expliquent un test de dopage positif ne sont jamais évidentes. La place belle est désormais faite à la parole du sportif. Dopage volontaire ou coup d'un soir un peu trop chargé? La science n'a toujours pas la réponse.
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Les termes comme «pénétrer» sont courants dans le jargon du basket. Mais quand le patronyme d'une star de la NBA n'est autre que Dick, cela met les commentateurs dans l'embarras.
Son nom est assez drôle: Gradey Dick, joueur des Raptors de Toronto. Traduit en français, cela signifie «queue». C'est en fait un mot vulgaire pour désigner le pénis. Et comme au basket-ball, les termes «pénétrer», «backdoor» (littéralement, «porte de derrière») et «monter» sont régulièrement utilisés, les ambiguïtés sont évidentes.