Environ 350 000 euros par mois. Même si la fiscalité française est vorace, Xherdan Shaqiri devrait vivre de beaux jours à Lyon, où il est attendu pour signer un contrat de trois ans (ce qui porte sa rémunération totale à 12,6 millions d'euros, primes non incluses).
Plusieurs médias, dont L'Equipe et Fabrizio Romano, leaders mondiaux sur le marché du bon tuyau, annoncent que Shaqiri est heureux de cette perspective (ben tiens!) et que Lyon doit encore convaincre Liverpool de le libérer pour en somme raisonnable - les Reds en demandent 15 millions d'euros, l'OL en propose 6, mais au milieu un accord devrait couler de source.
Juste pour rappeler à la #TeamOL #Shaqiri pic.twitter.com/iv2CgAnhWz
— Jules Football (@julesroyfoot) August 11, 2021
Raisonnable: voilà un mot qu'il sera difficile de définir dans le cas d'un joueur qui, s'il est prodigieusement doué, est aussi souvent blessé, démotivé ou empâté. L'imaginer à Lyon, c'est un peu Tintin au pays de l'andouillette, son guide Michelin sous le bras, en espérant qu'une page indique la route du stade.
Il semblerait que le nouvel entraîneur de Lyon, Peter Bosz, ancien de Dortmund et de l'Ajax, soit si fâché d'un mercato velléitaire qu'il exige un renfort par ligne, quoi qu'il en coûte. Shaqiri, c'est un peu son idée aussi (il faudra s'en souvenir au moment de panser les blessures). Or le temps presse qui, dans le commerce, favorise toujours celui qui en a le plus.
Sur les forums de L'Equipe, où ferraillent les aigris et les grands esprits, l'accueil est vaguement chaleureux. «Moins de 10m c'est pas cher. Le salaire c'est n'importe quoi, ils vont galerer à le revendre si c'est un flop», prévient Cyra1989. «C’est un joueur très très très inconstant. Lyon est en train de couler», alerte sylvainmars.
«C'est tout de même un salaire 10x moins élevé que l'ex Dieu Argentin néo retraité chez les Qataris Parisiens», relativise LeRamier. «Gros flop en perspective. A ce salaire y’a largement mieux», dit AlainConnu (nul n'est tenu/on vous avait promis de grands esprits...).
Le marché des transferts ferme fin août. D'ici là, les gastros de Lyon auront rouvert et Shaqiri y sera peut-être accueilli comme une truffe le distributeur de caviar qu'il fut naguère - ou peut-être même jadis.