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Le FC Bienne se bat pour survivre en Promotion League

Einige Zuschauer verfolgen das Fussballspiel der Challenge League zwischen dem FC Biel und dem FC Chiasso, in der Tissot-Arena in Biel, am Samstag, 27. Februar 2016. (KEYSTONE/Lukas Lehmann)
Une tribune du stade un soir de match.Image: KEYSTONE

Pendant ce temps à Bienne, un club de foot se bat pour survivre

L'«autre» équipe de la ville seelandaise lutte dans l'ombre du hockey pour sauver sa peau en Promotion League. «Si on tombe, c'est foutu», s'inquiète le président du club.
29.04.2023, 08:0129.04.2023, 12:17
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Le stade du FC Bienne est tout proche de la patinoire des hockeyeurs seelandais, mais depuis plusieurs années, entre les clubs voisins, c'est un peu deux salles et deux ambiances. Le week-end du 14 et 15 avril a montré que c'est en effet bien plus que quelques centaines de mètres qui séparent les deux entités. Le samedi soir, pour le compte de la 27e journée de Promotion League (troisième division), les footballeurs ont été battus 2-0 par Bulle sous les yeux de 442 spectateurs seulement. Le lendemain, pour l'acte II de la finale du championnat de Suisse, les hockeyeurs ont renversé Genève 3-2 devant 6562 fans. Il y aurait même pu en avoir plus si la Tissot Arena avait été plus grande.

Quand on est arrivé à la patinoire ce fameux dimanche, on s'est tout de même demandé s'il n'aurait pas été judicieux d'organiser le match entre Bienne et Bulle l'après-midi même, avec un billet combiné foot (coup d'envoi à 16 heures) et hockey (20 heures). Le spectateur du HCB aurait ainsi pu gratuitement encourager le FCB puis, entre les deux parties, se restaurer dans le gigantesque hall qui sépare les deux enceintes. «On aurait beaucoup aimé, ça aurait été très intéressant pour nous mais c'est impossible. Il n'y a pas assez de personnel pour garantir la sécurité de deux rencontres organisées à la suite», renseigne le président des footballeurs, Dietmar Faes. Le dirigeant sait aussi que le HC Bienne, devenu très populaire (et même follement aimé) depuis qu'il est compétitif en play-off, n'a que très peu à gagner avec ce genre d'opérations.

«L'écart de niveau entre nos deux clubs est encore trop grand, admet-il. Mon vœu le plus cher, c'est que nous retrouvions la Challenge League afin de mettre en place plus de synergies.» Malheureusement pour Dietmar Faes, son vœu ne sera pas exaucé tout de suite. Plutôt que de jouer la promotion, le FCB se retrouve même empêtré dans une lutte contre la relégation avant de recevoir Kriens ce samedi (14 heures).

Le bas de tableau

Bienne et YF Juventus ont cinq points d'écart alors qu'il reste encore cinq matchs à disputer en Promotion League cette saison. Les deux équipes ne doivent plus se rencontrer, si bien que le duel se f ...
Bienne et YF Juventus ont cinq points d'écart alors qu'il reste encore cinq matchs à disputer en Promotion League cette saison. Les deux équipes ne doivent plus se rencontrer, si bien que le duel se fera à distance.

Bâtir un groupe pour monter et devoir se battre pour ne pas descendre est toujours très compliqué, car cela signifie que le club devra s'en sortir avec une équipe qui n'a pas été pensée pour souffrir. La situation dans laquelle se trouve Bienne est encore plus pénible car le FCB, tombé en faillite et en deuxième ligue régionale en 2016, perdrait le soutien de Core sports capital (CSC) s'il venait à chuter d'un étage, nous apprend le président seelandais.

CSC est une société suisse fondée par Ahmet Schaefer. Ce descendant de banquiers zurichois, déjà propriétaire et président du Clermont Foot en Ligue 1 française, possède deux clubs satellites: le SC Lustenau en Autriche et donc, depuis l'hiver dernier, le FC Bienne. Il était d'ailleurs dans les tribunes de la Tissot Arena mi-avril lors de la défaite contre Bulle.

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Sa venue dans le Seeland (il détient 33% des actions de la société anonyme créée par le FCB) a transformé le club pour le meilleur, lui donnant des moyens plus importants que lors de la première moitié de saison.

«Core sports capital nous met à disposition des joueurs (réd: Bienne a enregistré onze arrivées de Suisse et de l'étranger lors du mercato hivernal), un préparateur physique ou encore un système de GPS pour analyser les déplacements des footballeurs sur le terrain.»
Dietmar Faes, président du FC Bienne

Surtout, Ahmet Schaefer a fait des promesses qu'il est en mesure de tenir. «J'ai reçu pas mal d'offres d'Abu Dhabi ou de Turquie, mais ce n'est jamais sérieux. On serait trop dépendants», remarque Dietmar Faes, qui a sans doute encore en tête les annonces fracassantes de son prédécesseur Carlo Häfeli, un président qui parlait d’Europe avant de ne plus pouvoir assumer un budget de Challenge League. «Les gens de Core sports sont très sérieux, reprend M. Faes. C'est la raison pour laquelle on doit absolument se maintenir en Promotion League. On ne veut pas se retrouver seuls.»

Surtout dans un paysage que le HC Bienne, par ses résultats et sa cote de sympathie, a transformé en sa faveur.

«Depuis que tout le monde se focalise sur le hockey, ce qui est compréhensible, il est assez compliqué pour nous de trouver des sponsors d'accord de mettre de l'argent pour le foot. Le HC Bienne mange quand même pas mal de gâteau et dans la région, le gâteau n'est pas énorme.»
Dietmar Faes

Une équipe de football compétitive en Challenge League pourrait séduire davantage les entreprises de la région. C'est le projet d'Ahmet Schaefer pour les Seelandais. Le dirigeant connaît la recette du succès: il a fait monter les deux autres clubs qu'il a aidés (Clermont et Lustenau). Alors pourquoi pas Bienne? «On va continuer à investir dans nos infrastructures, à exposer les jeunes qui sont issus du centre et à bien travailler avec nos clubs satellites», a-t-il dit dans L'Equipe il y a deux semaines. Le FC Bienne avait repris un peu d'avance sur YF Juventus au classement. Il ferait bien de le conserver jusqu'au bout.

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