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JO 2030: le parlement du sport doit entériner la candidature suisse

Ce vendredi est un jour important pour la candidature suisse aux JO

Le parlement du sport doit entériner la candidature olympique suisse lors de son assemblée générale annuelle à Ittigen. Le président de Swiss-Ski, Urs Lehmann, explique les enjeux de cette nouvelle étape dans la course aux JO 2030.
24.11.2023, 06:0624.11.2023, 07:28
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Dans un entretien avec Keystone-ATS, Urs Lehmann (54 ans) a parlé de «chance unique» pour la Suisse d'accueillir les JO d'hiver pour la première fois depuis 1948. Mais simultanément, il met en garde contre des éléments imprévisibles et rappelle que le chemin est encore long avant la décision du Comité international olympique.

Urs Lehmann, la décision que prendra vendredi le parlement du sport quant à une candidature pour les JO 2030 constitue une pure formalité, non?
Je ne peux pas le juger de manière définitive. Evidemment, j'espère que les Fédérations sportives soutiendront cette candidature. Mais chaque processus démocratique a des composants imprévisibles.

Urs Lehmann, president of the Swiss-Ski federation poses for photographer at the 2021 FIS Alpine Skiing World Championships in Cortina d'Ampezzo, Italy, Monday, February 8, 2021. (KEYSTONE/Jean-C ...
Urs Lehmann en 2021 à Cortina d'Ampezzo.Image: KEYSTONE

Espérez-vous un résultat avec le moins de voix opposées possible, ou même aucune?
Mon espoir est que le sport suisse se serre les coudes quand on a une chance aussi unique.

Pour la candidature, ce vendredi représente quoi?
Il s'agit d'une importante étape intermédiaire. Mais on doit être conscient que nous ne sommes pas encore à l'arrivée. Oui, il y a une étude de faisabilité qui a conclu que la Suisse pouvait organiser les Jeux. La Suisse remplit aussi les conditions du nouveau concept mis en place par le CIO. Celui-ci mise sur les infrastructures existantes, qui peuvent être décentralisées dans un pays. Nous avons aussi effectué un sondage dans la population quant à une candidature, et la réponse a été positive.

Quelles autres réponses attendez-vous encore?
La Suisse est une démocratie vivante et nous devons encore apporter beaucoup de réponses concrètes par rapport à notre concept si on veut continuer à bénéficier du soutien de la population. Il faut encore par exemple clarifier les rôles de la Confédération et des cantons en matière de sécurité. Nous savons que le projet est très ambitieux au niveau timing. Mais nous sommes allés plus vite que nous le pensions au début. Cela me réjouit énormément, mais il reste encore beaucoup de chemin à faire.

Verdict l'an prochain

La France et la Suède sont aussi de sérieux candidats pour les JO 2030. Une première sélection entre les postulants interviendra lors de la commission exécutive du CIO qui se tiendra à Paris du 28 novembre au 1er décembre et qui décidera avec quels candidats elle entrera en phase de dialogue. Les Jeux d'hiver 2030 et 2034 pourraient être attribués le même jour. Cette double attribution devrait en principe avoir lieu à l'occasion de la session du CIO en juillet 2024 à Paris.

Qu'y a-t-il notamment sur ce chemin?
Le dialogue ciblé avec le CIO, qui fera cette étape avec deux autres candidats en plus de nous. Sans entrer dans les détails, nous avons encore beaucoup d'impondérables devant nous. On doit le constater de manière transparente.

L'occasion d'organiser des Jeux d'hiver en Suisse semble surtout possible pour 2030. Est-ce aussi votre avis?
Oui, une chance unique existe pour 2030. Nous l'avons compris au printemps quand des sources du CIO nous ont approchés. Dans un cas pareil, c'est selon moi justifié que d'autres évènements passent après.

Vous faites ainsi allusion aux championnats d'Europe multisports, qui sont une priorité pour les Fédérations de sports estivaux?
C'est aussi pensé pour 2030, mais il n'y a encore aucun projet concret. Il faut s'attendre à des discussions à ce sujet vendredi. Mais les deux manifestations ne doivent pas être mises en opposition. Nous voulons aussi ces championnats d'Europe multisports en Suisse.

«La question qui se pose pour moi, c'est comment faire cohabiter ces deux grandes manifestations de la meilleure des manières»

Qu'est-ce qui parle pour la candidature suisse?
Il n'y a pas de concept plus durable que le nôtre. Dans les dix prochaines années, aucun pays ne va accueillir autant de championnats du monde dans des sports hivernaux. Les infrastructures pour 2030 existent déjà, on ne peut pas être plus durable que ça.

A combien estimez-vous les chances que la Suisse soit choisie plutôt que la France ou la Suède?
A 33%. Je choisis une évaluation mathématique et typiquement suisse, donc modeste. Il est indéniable que nous avons un dossier fort, fiable et durable. La Suisse peut pleinement remplir les attentes pour les Jeux d'une nouvelle génération, celle du retour à la nature. Mais au final, il s'agit d'un processus politique avec un résultat incertain. (ats)

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