L'équipe de France de biathlon a survolé le relais féminin des Mondiaux de Lenzerheide. Avec seulement quatre petites balles piochées dans les réserves, alors que ses principaux adversaires ont tous rencontré d'énormes difficultés au tir, elle s'est imposée avec un peu plus d'une minute d'avance sur la Norvège, et plus encore sur la Suède, en bronze.
Mais la France aurait pu tout perdre lors du dernier tour de piste de sa quatrième et dernière relayeuse: une certaine Julia Simon, qui a profité de son avance pour décélérer dans les derniers hectomètres, et célébrer avec le public le titre des Tricolores en approche.
Alors qu'elle «tapait» dans les mains tendues des spectateurs, tous accolés à une rambarde, celle-ci s'est effondrée juste devant elle. Plusieurs personnes, en particulier des enfants, sont tombées, et Simon a eu le réflexe de s'écarter, évitant la barrière ainsi qu'un drapeau. Une chute aurait pu avoir de lourdes conséquences pour la Française. Un ski endommagé, et la fin de course aurait été complètement relancée.
L'incident a largement été commenté et a valu aux Mondiaux de Lenzerheide quelques petites piques. «Carton jaune aux organisateurs», ont par exemple déclaré les experts de la télévision norvégienne.
Il n'y a eu heureusement aucun blessé selon les organisateurs, qui assurent vouloir faire le nécessaire pour qu'une telle situation ne se reproduise pas à l'avenir. «Nous avons beaucoup de fans un peu fous, mais dans le bon sens du terme. Nous devons améliorer la sécurité autour de la piste. Nous allons en parler juste après les compétitions, afin de mieux gérer l'affluence à certains endroits», a détaille Jürg Capol, patron du comité d'organisation.
Ce léger incident et, avec l'erreur de la réalisation lors du tir debout de Johannes Boe, à l'occasion du sprint masculin plus tôt dans la quinzaine, le seul petit faux pas de ces Championnats du monde en Suisse parfaitement organisés.
(roc)